Les ICO se professionnalisent, selon Crypto Valley

AWP

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«Le processus d’initial coin offering devient de plus en plus similaire à une introduction en Bourse», remarque Olivier Bussmann, président de l’association.

Les émissions de jetons numériques (initial coin offerings ou ICO) ont toujours le vent en poupe en 2018, après le boom enregistré l’année dernière. Une professionnalisation est perceptible pour cette nouvelle forme de levées de fonds, assure le président de l’association «Crypto Valley Olivier Bussmann.

Une grande partie des jetons (tokens) arrive désormais dans les mains d’investisseurs institutionnels. La Suisse, tout particulièrement la région de Zoug, baptisée Crypto Valley, fait partie des centres les plus importants au monde pour les ICO.

Le nombre de levées de fonds par le biais de jetons propres aux émetteurs - en opposition aux cryptomonnaies «courantes» que sont le bitcoin ou l’éther - se sont élevées à 179 en février dans le monde entier. Ce niveau n’est que légèrement inférieur à celui de décembre 2017, a précisé à AWP M. Bussmann, en marge du Crypto Summit à Zurich.

En revanche, les fonds récoltés ont clairement reculé, en raison principalement de la dépréciation subie par les cryptodevises ces derniers mois.

Les entreprises ayant recours à des ICO doivent désormais développer une force de persuasion plus importante que par le passé pour convaincre les investisseurs. Une interaction directe est nécessaire pour attirer les institutionnels.

«C’est pourquoi l’ensemble du processus devient de plus en plus similaire à une introduction en Bourse», a souligné Olivier Bussmann, ancien directeur de l’information (CIO) chez UBS.

L’investissement de particuliers lors d’ICO se réduit comme peau de chagrin. Selon le président de Crypto Valley, les institutionnels se taillent la part du lion, à hauteur de 80%. Des fonds spéculatifs et des sociétés de capital-risque spécialisés dans le domaine des cryptodevises sont aujourd’hui au premier rang lors de telles opérations.

M. Bussmann salue par ailleurs la publication d’une circulaire par le gendarme financier (Finma) au sujet des ICO. Pour le spécialiste, la Finma prend conscience de l’importance de cette forme d’investissement en capital-risque pour la Suisse.
 

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