Le système bancaire britannique résilient malgré les pressions économiques

AWP

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La Banque d’Angleterre appelle toutefois à renforcer les liquidités dans la finance non bancaire.

La Banque d’Angleterre (BoE) estime que les établissements bancaires britanniques sont résilients face aux chocs externes malgré des perspectives de croissance économique mondiale limitées à court terme et une inflation toujours élevée, mais appelle à renforcer les liquidités dans la finance non bancaire.

D’après son rapport, les «participants aux marchés financiers estiment que les taux d’intérêt sont partis pour rester élevés pour longtemps, ce qui se reflète dans les hausses de taux de rendements récentes des bons du Trésor à long terme» («gilts»).

Or, «certaines parties du système financier peuvent être fragilisées par les tensions générées par des taux d’intérêt élevés», fait valoir la banque.

Mais elle estime que le secteur bancaire national «est bien capitalisé, soutenu par une forte et récente profitabilité et a de hauts niveaux de liquidités», et donc capable de résister à des «conditions économiques et financières substantiellement pires que prévu».

Dans une enquête auprès des institutions bancaires, les attaques informatiques, l’inflation et les menaces géopolitiques restent les plus présentes, indique aussi la BoE.

La banque centrale appelle toutefois de nouveau à la vigilance sur les acteurs financiers non bancaires, dont elle estime le niveau de vulnérabilité inchangé depuis sa dernière évaluation en juillet.

Moins régulés que les grandes banques, ces acteurs peuvent être à l’origine de chocs importants. En septembre 2022, le coût de la dette britannique à très long terme s’était envolé dans la foulée d’annonces budgétaires très coûteuses et non chiffrées de l’éphémère gouvernement de Liz Truss.

La BoE était alors intervenue en achetant des obligations pour éviter un choc amplifié par le manque de liquidité sur ce marché dominé par les fonds LDI (liability driven investments), liés aux fonds de pension britanniques.

Son analyse mardi suggère que dans le cas des fonds de marché monétaire (MMF, ou money market funds) en livres sterling, «des niveaux d’actifs liquides à échéance hebdomadaire autour de 50 à 60% de leurs actifs» garantiraient une haute résistance à «des risques sévères mais plausibles».

La plupart des fonds de ce secteur, qui pèse 250 milliards de livres (277 milliards de francs), affichent pour l’instant des niveaux de liquidité supérieurs à 40%, selon la BOE.

Depuis la grande crise financière de 2008, les banques centrales imposent des tests de résistance ou «stress tests» aux plus grands établissements bancaires, qui permettent en théorie d’établir dans quelle mesure ils résisteraient à d’importants chocs financiers.

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