Le régulateur britannique épinglé pour la chute du fonds LCF

AWP

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Le Trésor britannique reproche à la FCE d’avoir échoué dans la réglementation et la supervision de London Capital & Finance.

Le régulateur britannique des marchés, la FCA, a échoué dans la réglementation et la supervision du fonds London Capital & Finance (LCF), dont la faillite retentissante en 2019 a fait perdre leurs économies à des milliers d’investisseurs.

Le rapport est un camouflet pour Andrew Bailey, l’actuel dirigeant de la Banque d’Angleterre et qui était le patron de la FCA au moment de la chute de LCF.

«La FCA n’a pas efficacement supervisé et réglementé le LCF», souligne le communiqué du Trésor britannique, précisant que le rapport fait 9 propositions pour améliorer le rôle de la FCA et quatre recommandations pour le gouvernement qui ont été «pleinement acceptées».

Ces conclusions ont été publiées par le Trésor britannique jeudi au terme d’une enquête indépendante, qui rappelle que près de 12’000 personnes avaient investi 237 millions de livres dans le fonds au moment de sa faillite.

La FCA avait été vertement critiquée pour ne pas avoir agi à temps alors qu’elle avait été avertie des problèmes présentés par LCF plusieurs années plus tôt sans agir.

Andrew Bailey, dont la nomination à la tête de la Banque d’Angleterre avait généré des critiques notamment parce que la FCA sous son égide n’avait pas su empêcher la chute du fonds LCF, a présenté ses «excuses auprès des détenteurs d’obligations du fonds LCF».

Il a rappelé dans un communiqué séparé être arrivé à la tête de la FCA en juillet 2016 avec un «vaste programme de réformes» nécessaires, et se dit «désolé que ces changements ne soient pas entrés en vigueur à temps pour les détenteurs d’obligations de LCF».

LCF, créé en 2012, vendait des mini-obligations en promettant un rendement de 6,5 à 8% par an et a fait faillite début 2019.

Au moment de sa nomination, Andrew Bailey avait aussi été vertement décrié par l’avocate Gina Miller pour son «échec de supervision» dans un autre scandale, celui du fonds Woodford qui coûté des milliards de livres aux investisseurs.

Fin 2019, la FCA avait interdit la publicité auprès des investisseurs individuels pour les «mini-bonds» ou mini-obligations, considérées comme complexes et opaques et difficiles à évaluer pour les investisseurs amateurs.

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