Le patron d’ABB renonce au «Davos du désert»

AWP

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Après le directeur général de Credit Suisse, Tidjane Thiam, entre autres, celui d’ABB, Ulrich Spiesshofer renonce à se rendre dans la capital saoudienne.

La liste des absences au sommet «Future Investment Initiative», qui doit se tenir du 23 au 25 octobre à Ryad, s’allonge. Après le directeur général de Credit Suisse, Tidjane Thiam, entre autres, celui d’ABB, Ulrich Spiesshofer renonce à se rendre dans la capital saoudienne, a indiqué vendredi à AWP un porte-parole du géant zurichois de l’électrotechnique.

Tidjane Thiam avait renoncé il y a quelques jours à effectuer le voyage de Ryad, quand bien même le numéro deux bancaire helvétique figure au rang des partenaires stratégiques de la manifestation. Son directeur général siège au sein d’un comité de conseil en compagnie notamment du patron de Siemens Joe Kaeser et d’autres dirigeants d’entreprises.

Vendredi, le président du conseil d’administration du géant zougois des matières premières Glencore, Anthony Hayward, tout comme Charles Dallara, administrateur de Partners Group, ont également fait part de leur désistement pour la manifestation appellée aussi le «Davos du désert».

Depuis plusieurs jours et la disparition de Jamal Khashoggi, un journaliste saoudien établi aux Etats-Unis et aperçu pour la dernière fois le 2 octobre au consulat d’Arabie Saoudite d’Istanbul, les désistements se multiplient parmi les hauts responsables de grandes multinationales. Ainsi, le directeur général de la banque américaine JPMorgan, Jamie Dimon, a renoncé à se déplacer à Ryad, tout comme les dirigeants d’Uber ou de Blackrock, entre autres.

Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international a finalement elle aussi décliné l’invitation. L’affaire Khashoggi a refroidi des investisseurs qui s’enthousiasmaient encore il y a un an pour les pharaoniques projets économiques du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, comme le milliardaire britannique Richard Branson, qui a gelé plusieurs projets dans le royaume.

Des partenaires tels que le Financial Times, le New York Times et The Economist ont retiré leur soutien à la deuxième édition du sommet «Future Investment Initiative».

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