Le gaz européen baisse avec les anticipations d’une trêve en Ukraine

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Vers 16h10, le contrat à terme du TTF néerlandais baisse de 3,37%, à 42,80 euros le mégawattheure (MWh), après avoir touché 42,20 euros, un niveau auquel il n’était pas tombé depuis le 19 décembre.

Le cours du gaz européen recule mercredi, au plus bas depuis plus de deux mois, car les inquiétudes sur le remplissage des réserves de l’Europe s’estompent et les négociations pour un règlement du conflit en Ukraine progressent.

Après avoir atteint son plus haut niveau depuis deux ans plus tôt en février, le prix du gaz européen chute fortement depuis l’appel téléphonique de Donald Trump et du président russe Vladimir Poutine, qui a ouvert les discussions autour une résolution de la guerre en Ukraine.

Vers 15H10 GMT (16H10 à Paris), le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, baisse de 3,37%, à 42,80 euros le mégawattheure (MWh), après avoir touché 42,20 euros, un niveau auquel il n’était pas tombé depuis le 19 décembre.

La Russie est le second producteur mondial de pétrole, et «l’espoir d’un cessez-le-feu en Ukraine et l’attente d’une reprise de certaines exportations de gaz russe» fait baisser les prix en Europe, explique à l’AFP Giovanni Staunovo d’UBS.

L’analyste souligne également «des températures un peu plus douces» qui ont permis de ralentir l’épuisement des réserves européennes.

En effet, les stocks de gaz européens ont commencé à chuter au dernier trimestre de 2024, «avec un temps plus froid et sans vent», privant le vieux continent d’une partie de l’énergie éolienne, rappelle Mike Fulwood, chercheur à l’Oxford Institute for Energy Studies (OIES).

Une tendance renforcée par l’arrêt des flux russes via l’Ukraine à partir du 1er janvier.

Mais les entreprises allemandes du secteur «font pression pour réduire l’objectif de stockage (fixé par l’Union européenne, ndlr) de gaz du pays pour l’hiver prochain» de 90% à 80% «afin d’apaiser les tensions sur le marché», expliquent les analystes de DNB.

Coté pétrole, la politique de Donald Trump rend «les perspectives économiques et pétrolières de plus en plus incertaines», explique John Evans, analyste chez PVM, et c’est pourquoi la confiance des consommateurs américains «s’est rapidement détériorée ce mois-ci».

Les Etats-Unis étant le premier consommateur mondial d’or noir, cette dynamique pèse sur les prix du baril.

Mais «la préoccupation croissante concernant la demande souligne la probabilité que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) reporte son plan d’augmentation de l’offre de pétrole sur le marché pour la quatrième fois», souligne Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Selon le plan actuel, 2,2 millions de barils quotidiens doivent être graduellement remis sur le marché à partir d’avril par le cartel, à hauteur de 120.000 barils par jour en plus, chaque mois pendant 18 mois.

Mercredi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, perd 0,05% à 72,98 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, gagne 0,12% à 69,01 dollars.

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