Le fort attrait des pierres précieuses «exceptionnelles» en Suisse

AWP

1 minute de lecture

La joaillerie et les pierres précieuses ne varient pas en fonction des tensions politiques dans le monde. Elles constituent même un contrepoids pour des secteurs plus exposés comme l’horlogerie.

Le marché des pierres précieuses «exceptionnelles» se porte bien en Suisse et dans d’autres pays. Alors qu’un premier salon GemGenève s’ouvre jeudi, l’un de ses responsables relève la valeur de ces produits face à des branches plus exposées aux tensions politiques.

«Il y a eu une très forte montée» dans tous les secteurs entre 2009 et il y a environ deux ans, affirme à l’ats l’entrepreneur genevois Ronny Totah. Depuis, certaines marchandises «ont commencé à stagner», alors que les produits «exceptionnels continuent à bien se porter», ajoute ce vice-président de l’Association suisse des négociants de pierres précieuses (ASNP).

Pour autant, il est «difficile», voire impossible, d’établir un chiffre d’affaires pour l’ensemble de la branche en Suisse. Tant les métiers regroupent bijoux modernes ou anciens, monteurs de bijoux ou petits diamants ou de centre et d’autres activités encore.

La joaillerie et les pierres précieuses ne varient pas en fonction des tensions politiques dans le monde. Elles constituent même un contrepoids pour des secteurs plus exposés comme l’horlogerie. Ces produits, facilement transportables, «retiennent de la valeur» et peuvent être des avoirs «diversifiant» en cas de situation d’urgence, affirme M. Totah.

PME AMÉRICAINES

En matière de conditions cadres du marché, la réglementation internationale s’est durcie ces dernières années pour éviter que les pierres précieuses ne contribuent au financement de groupes armés. M. Totah salue ces mesures, mais souligne la volatilité de situations qui rendent «difficiles» d’authentifier tous les acteurs.

«Au mieux de ma connaissance», les réglementations sont suivies par tous les négociants en Suisse, dit-il. Mais le système n’est pas «incontestable», selon M. Totah.

Les diamants constituent pour lui moins de 10% du chiffre d’affaires. Son entreprise mise plutôt sur d’autres pierres comme des perles naturelles.

Environ 150 PME, dont une vingtaine d’entreprises suisses, sont réunies jusqu’à dimanche. Parmi elles, sept ont de leur côté renoncé à Baselworld. Environ un tiers au total sont américaines. Outre les différents acteurs, le public peut assister. L’objectif est de faciliter des «affaires» ou «des affaires à venir» si le client recherche une pierre précieuse en particulier.

Le salon se veut «intimiste», parce que M. Totah et son collègue Thomas Faerber en sont à leur première sur ce type de rencontre. Si autant d’acteurs participent, «il y avait un manque» et un «besoin», dit le responsable. M. Totah veut étendre cette rencontre à l’avenir, mais de manière modérée et en ciblant les PME.