Le dollar se reprend face à l’euro au lendemain de la Fed

AWP

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Vers 22h00, l’euro perdait 0,30% face au billet vert, à 1,1140 dollar. Mardi, il était monté jusqu’à 1,1212 dollar, un niveau plus vu depuis début janvier.

Le dollar se reprenait mercredi face à l’euro au lendemain d’une forte chute provoquée par la baisse surprise des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed), les cambistes anticipant désormais que d’autres banques centrales prendront des mesures similaires.

Vers 21H00 GMT (22H00 à Paris), l’euro perdait 0,30% face au billet vert, à 1,1140 dollar. Mardi, il était monté jusqu’à 1,1212 dollar, un niveau plus vu depuis début janvier.

«Le dollar américain se remet de son accès de faiblesse alors que l’attention des acteurs du marché se déplace à l’étranger, où d’autres banques centrales pourraient bientôt baisser les taux d’intérêt», estime Joe Manimbo de Western Union.

La devise américaine avait nettement baissé quand la Fed a annoncé une baisse de ses taux, d’un demi-point de pourcentage, entre deux réunions ordinaires de son comité de politique monétaire, une première depuis la crise financière de 2008.

Une baisse des taux d’intérêt rend la devise concernée moins rémunératrice et donc moins attractive pour les cambistes.

Mais dorénavant, le marché a les yeux tournés vers les autres grandes banques centrales, et notamment la Banque centrale européenne (BCE), qui doit tenir une réunion de politique monétaire la semaine prochaine.

Selon plusieurs analystes, l’institution devrait probablement baisser davantage son taux sur les dépôts excédentaires, actuellement fixé à -0,50%, ce qui pénaliserait les banques choisissant de confier leurs liquidités à la BCE au lieu de les prêter aux entreprises et ménages.

Mercredi, la Banque du Canada, invoquant le «choc négatif substantiel» du nouveau coronavirus sur les perspectives économiques canadiennes et mondiales, a abaissé ses taux pour la première fois depuis 2015. Le dollar américain s’est soudainement redressé face au dollar canadien juste après l’annonce.

La «performance économique» des Etats-Unis apparaît par ailleurs comme un facteur «clé» pour limiter la baisse du dollar, a signalé Han Tan, analyste pour FXTM.

Celle-ci «semble toujours bien placée pour rebondir, comparé aux autres principales économies», a-t-il ajouté.

Cette tendance a été confortée mercredi par la diffusion de deux indicateurs.

La croissance de l’activité dans les services aux Etats-Unis a d’une part atteint son plus haut niveau en un an en février malgré la propagation du coronavirus, selon l’indice de l’association professionnelle ISM.

Selon l’enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP, le secteur privé aux Etats-Unis a d’autre part créé 183.000 emplois en février, soit plus que prévu par les analystes.

De bon augure avant la publication, vendredi, du rapport officiel sur l’emploi américain. «Une bonne nouvelle sur ce front laisserait à la Fed plus de marge avant d’avoir à abaisser de nouveau ses taux», remarque M. Manimbo.

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