Le dollar recule lundi, toujours plombé par des données économiques poussant les cambistes à miser sur une future baisse de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Vers 10H35 GMT (11H35 HEC), le billet vert se repliait face à la devise européenne, qui prenait 0,15% à 1,0932 dollar. En début de séance, le billet vert avait touché un plus bas depuis fin août face à l’euro, à 1,0940 dollar pour un euro.

La devise américaine perdait également du terrain contre la livre, en hausse de 0,16% à 1,2482 dollar, après avoir atteint son plus bas niveau depuis la mi-septembre face à la devise britannique, à 1,2510 dollar pour une livre.

«Le dollar américain continue de baisser après les données de l’indice CPI d’octobre plus faibles que prévues de la semaine dernière», qui indiquent que l’inflation aux Etats-Unis a ralenti à 3,2% sur un an en octobre, contre 3,7 % le mois dernier, résume James Harte, de Tickmill.

«Cette baisse a été jugée suffisamment importante par les cambistes pour exclure tout nouveau resserrement de la Fed au cours de ce cycle, à moins de nouvelles surprises à la hausse en matière d’inflation», selon l’analyste, et pour «commencer à miser sur la première baisse des taux de la Fed», «au premier semestre 2024».

Cette inflation ralentie s’est combinée «avec les données économiques américaines publiées ces dernières semaines», qui «ont montré un ralentissement de l’activité», rappelle Ricardo Evangelista, analyste d’ActivTrades.

Plusieurs données sont attendues au cours de la semaine aux Etats-Unis, dont les minutes de la réunion monétaire de la Fed mardi, qui seront particulièrement scrutées par les cambistes.

Les autres «devises à haut rendement profitent agréablement» de cette faiblesse du dollar, ajoute James Harte, de Tickmill. C’est par exemple le cas selon lui des «devises liées aux matières premières», comme la devise australienne, qui prenait 0,63% à 1,5252 dollar autralien pour un dollar américain.

De la même façon, le yen renforçait ses gains, remontant de 0,90% à 148,29 yens pour un dollar.

La devise nippone bénéfice d’»une correction positive», note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, mais, tempère-t-elle, «personne ne sait quand prendra fin l’étonnante réticence de la Banque du Japon (BoJ) à s’opposer à une politique de normalisation» sur les taux, c’est-à-dire à les remonter.