Le dollar à plat, le rouble faiblit toujours

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Vers 11h30, la devise américaine est quasiment stable (+0,01%) face à la monnaie unique européenne, à 1,0826 dollar pour un euro.

Le dollar temporise vendredi en amont d’une semaine prochaine riche en indicateurs, et le rouble continue de glisser malgré la hausse de taux de la banque centrale russe anticipée par les analystes.

Vers 11h30 à Paris, la devise américaine est quasiment stable (+0,01%) face à la monnaie unique européenne, à 1,0826 dollar pour un euro, et perd à peine 0,04% par rapport à la devise britannique, à 1,2981 dollar pour une livre.

Le billet vert marque une pause en cette fin de semaine, alors que les cambistes attendent plusieurs indices publiés plus tard dans la séance, comme l’estimation finale de l’Université du Michigan de la confiance des consommateurs en octobre aux Etats-Unis.

La semaine prochaine s’annonce chargée en publications, dont le rapport sur l’emploi américain en octobre, la présentation du budget britannique, ou encore la décision de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) le 31 octobre.

En toile de fond, malgré les sondages annonçant une course serrée, les paris sur une victoire du candidat républicain Donald Trump lors de la présidentielle du 5 novembre continuent de porter le billet vert, estime Patrick Munnelly, de Tickmill. En effet, le programme de Trump comprend «une hausse des tarifs douaniers et des taxes, que beaucoup sur le marché considèrent comme inflationnistes».

Les analystes s’attendent par ailleurs à ce que la banque centrale russe relève son taux directeur de 1 point de pourcentage ce vendredi, là où les attentes oscillaient encore récemment entre ce scénario et celui d’une hausse plus importante, de 2 points, souligne Tatha Ghose, de Commerzbank. S’il a lieu, cet énième rehaussement de taux, par ailleurs plus modéré, ne devrait pas affecter les taux de change davantage «liés au commerce des matières premières», souligne l’analyste, ni donc enrayer la faiblesse du rouble.

Vendredi, la devise russe tombe de 0,57%, à 96,74 roubles pour un dollar. Le rouble subit depuis plusieurs mois la baisse du prix des matières premières, «d’autant plus que le prix du pétrole russe (Oural) est inférieur au prix mondial (Brent) du fait des sanctions occidentales», bien que Moscou tente de les contourner, note Sylvain Bersinger, d’Asterès.

Par ailleurs, ajoute l’analyste, les importations vers la Russie, qui se maintiennent à un niveau comparable à celui avant la guerre, accroissent la demande de devises étrangères, ce qui tire le rouble vers le bas. Enfin, la Russie fait face à une fuite des capitaux en raison des sanctions économiques qui conduisent les entreprises occidentales à quitter le pays, et la faiblesse de la devise nationale ou un éventuel renforcement du contrôle des sorties de capitaux par Moscou poussent aussi les Russes au départ.

D’autant qu’un des effets du resserrement monétaire en Russie, qui vise à lutter contre l’inflation et soutenir la devise, est qu’il pénalise paradoxalement l’investissement, et donc l’attractivité pour les capitaux, relève M. Bersinger.

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