Les ventes dans le commerce de détail suivent une tendance à la baisse depuis le début de l’année, selon l’UBS. La réticence des consommateurs à acheter en est la cause. La situation ne devrait pas s’améliorer l’an prochain.
Après avoir stagné au premier trimestre, les ventes nominales dans le commerce de détail ont chuté au deuxième trimestre, indique l’UBS dans un rapport publié mardi. La situation semble s’être quelque peu améliorée en juillet. Toutefois, au total, les ventes ont jusqu’à présent affiché une baisse entre -0,3%, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), et -1%, selon l’Institut d’études de marché GFK, par rapport à la même période de l’année dernière.
La situation dans le secteur non alimentaire est plus difficile que dans le secteur alimentaire, selon la grande banque. Les secteurs du bricolage, du jardinage, de l’automobile et des loisirs ont encore enregistré une croissance de la demande au premier trimestre, mais la tendance des ventes est devenue négative au deuxième trimestre. Les conditions météorologiques pourraient avoir contribué à cette évolution, puisque des précipitations supérieures à la moyenne ont été enregistrées au deuxième trimestre.
Les secteurs de l’électronique grand public, de la maison et de l’habillement sont également confrontés à un environnement difficile. Le commerce en ligne, notamment, joue un rôle dans la baisse du chiffre d’affaires, en particulier dans l’habillement. Seul secteur à tirer son épingle du jeu, le secteur des soins personnels et de la santé profite depuis plusieurs années du boom du wellness.
Pas d’amélioration en vue
La banque aux trois clés explique ce recul général des ventes dans le commerce de détail par plusieurs facteurs: d’une part, le revenu disponible des ménages, qui pâtit d’une augmentation des primes d’assurance maladie supérieure à la moyenne, contribue à la réticence des consommateurs à acheter. D’autre part, même si les prix ont baissé presque partout, ils restent toutefois bien supérieurs aux niveaux de 2019.
Pour l’ensemble de l’année 2024, UBS suppose que la croissance de la consommation en Suisse restera faible, voire stagnante. La banque l’estime à 3%. L’environnement économique du commerce de détail ne devrait pas non plus s’améliorer de manière significative en 2025. Même si l’économie suisse devrait renouer avec la croissance, les revenus disponibles devraient être confrontés à une forte augmentation des primes d’assurance maladie.