Le commerce de détail reprend quelques couleurs

AWP

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Les recettes du commerce de détail ont de janvier à juin augmenté de 1,1% sur un an, soutenues par les branches alimentaires.

Le commerce de détail suisse a vu au premier semestre 2018 les affaires reprendre un peu de dynamique, grâce notamment à la coupe du monde et aux températures estivales enregistrées en mai et en juin. Les recettes du secteur devraient sur l'ensemble de l'année terminer sur un léger gain, anticipe l'institut de recherche GfK dans son étude publiée jeudi.

Les recettes du commerce de détail ont de janvier à juin augmenté de 1,1% sur un an, soutenues par les branches alimentaires. Ces dernières ont gagné 2,0% tandis que les autres ont vu leurs ventes céder 0,3%. Les magasins se consacrant à la mode/l'habillement ont en particulier souffert durant cette période, relèvent les auteurs de l'étude.

Une base de comparaison favorable explique aussi en partie cette progression. L'évolution des affaires ayant commencé à s'améliorer quelque peu à partir de l'automne 2017, le second semestre pourrait connaître une avancée plus modeste, selon le communiqué.

Après l'abolition du taux plancher franc/euro en janvier 2015, les commerces ont en effet connu une période difficile en raison du renchérissement du franc et du tourisme d'achat observé par après dans les pays limitrophes.

Même si la situation reste critique dans le commerce de détail helvétique, l'appréciation de la monnaie unique européenne ces derniers mois a permis une légère amélioration des affaires.

L'inflation a aussi repris des forces ces derniers temps. En juin 2018, elle s'est inscrite en hausse de 1,1% en comparaison annuelle et pour 2018 et 2019, l'Office fédéral de la statistique (OFS) s'attend à un renchérissement des prix entre 0,8% et 1,0%.

Plus que des cartes de fidélité

Outre la mise en place de sites de vente en ligne, la plupart des commerçants helvétiques ont aussi octroyé des cartes de fidélité à leurs clients pour essayer de faire face à une concurrence plus accrue, menée notamment par des acteurs de l'e-commerce tels qu'Amazon, Zalando ou Galaxus.

«Plus de 60% des consommateurs souhaiteraient cependant davantage qu'une carte pour collecter des points», indique Deloitte dans une étude publiée également jeudi.

«La collection de points bonus ou des rabais ne rendent pas les clients plus loyaux. Mais mis en place correctement, de tels programmes peuvent effectivement augmenter la loyauté des clients», soutiennent les auteurs du cabinet de consultance.

Vivre des expériences et avoir une attache émotionnelle pour une marque deviennent pour 45% des consommateurs interrogés de plus en plus importants, selon l'enquête.

Au moins une fois par semaine, quelque 62% des clients utilisent actuellement ces cartes de fidélité comme Cumulus de Migros, Supercard de Coop ou Ikea Family mais plus d'un tiers (36%) des consommateurs ayant pris part à l'étude ne se servira pas de ces points cumulés, ou très peu.

De nouvelles technologies telles que des applications pourraient aider le commerce de détail à renforcer l'interaction avec la clientèle, via notamment une communication et des offres ciblées.

 

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