Le chômage a progressé en novembre sur un mois

AWP

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Chez les jeunes (15-24 ans), il est resté stable à 2,3%, alors que chez les seniors (50-64 ans) il s’est détérioré de 10 points de base (pb) à 2,2%.

Le nombre de chômeurs a enflé de 4,6% en novembre par rapport au mois précédent, avec plus de 106’000 personnes inscrites auprès des offices régionaux de placement (ORP). Sur un an en revanche, l’évolution est négative de 3,8%.

Le taux de chômage a augmenté, passant de 2,2% en octobre à 2,3% pendant le mois sous revue (2,4% en novembre 2018). Chez les jeunes (15-24 ans), il est resté stable à 2,3%, alors que chez les seniors (50-64 ans) il s’est détérioré de 10 points de base à 2,2%, a indiqué le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) lundi dans son pointage mensuel.

L’augmentation du taux de chômage de mi-saison «n’est pas très marqué», a estimé Boris Zürcher au cours d’une conférence téléphonique. Selon le chef de la Direction du travail auprès du Seco, cela est également dû au fait que l’importance pour l’emploi des branches à sensibilité saisonnière s’est repliée, raison pour laquelle le marché du travail évolue «de manière beaucoup plus stable» que par le passé.

L’ensemble des demandeurs d’emploi - qui comprend les personnes inscrites aux ORP mais pas immédiatement disponibles ou encore au bénéfice d’un emploi - est ressorti à près de 182’500 personnes, soit 3,4% de plus qu’en octobre mais 4,1% de moins qu’en novembre 2018.

Le nombre de chômeurs de longue durée est resté quasiment stable sur un mois à un peu plus de 13’000, et a clairement régressé (-16,0%) par rapport à la même période un an plus tôt.

Par canton, la variation la plus importante en rythme mensuel est celle enregistrée à Zurich (+839 chômeurs inscrits), devant le Tessin (+733) et le Valais (+589), même si dans les trois cas, l’évolution sur un an reste négative.

Le nombre de chômeurs inscrits a également progressé dans les cantons de Vaud (+268), de Neuchâtel (+165) et de Fribourg (+148), alors que Genève (-229) est le seul à signaler une baisse, hormis celle marginale du demi-canton d’Appenzell Rhôdes-Extérieures (-1).

Zurich détient également la palme en chiffres absolus des demandeurs d’emplois (30’381 personnes), devant les cantons de Vaud (23’639), Berne (17’014), Argovie (15’226) et Genève (14’214).

Détérioration en vue

Le marché du travail reste encore relativement peu touché par les aléas que connaît la conjoncture mondiale, fait remarquer M. Zürcher, même si on commence à observer une détérioration dans certains secteurs, comme l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM).

Autre témoin de ce changement de tendance, le recours de plus en plus fréquent au chômage partiel. Les dernières données disponibles, qui remontent à septembre, indiquent que 111 entreprises y ont fait appel, soit près d’une quarantaine de plus qu’en août.

Quelque 2090 personnes étaient affectées par une mesure, plus du double qu’un mois plus tôt. «Nous nous trouvons toujours à un niveau très, très bas», a assuré M. Zürcher, tout en reconnaissant que la dynamique est à la hausse.

Le chômage partiel est particulièrement courant dans la branche MEM, qui reste importante pour le marché de l’emploi, même si son importance a quelque peu diminué, a indiqué le responsable du Seco. Selon lui, l’évolution de ce secteur ne devrait se refléter dans le taux de chômage que l’année prochaine.

Dans ses dernières prévisions, le Seco a estimé que le taux de chômage pour l’année en cours devrait se maintenir à 2,3% en moyenne, avant de remonter à 2,5% l’année prochaine, ce qui constitue pour M. Zürcher une «normalisation progressive».

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