Le cacao, le café et le sucre s'inclinent face au dollar

AWP

2 minutes de lecture

Le robusta et l'arabica ont légèrement reculé, restant à des niveaux bas. L'arabica a touché mercredi 105,25 cents la livre à New York, à son plus bas depuis près de cinq ans.

Le cacao a reculé alors que les confiseurs américains broient du noir, sa cotation à New York souffrant par ailleurs de la force du dollar qui pèse également sur le sucre et le café.

Le cacao américain broie du noir

Le cours du cacao a touché jeudi 1.714 livres sterling à Londres, à son plus bas depuis plus d'un mois, tandis que sa cotation new-yorkaise tombait à 2.318 dollars, à son plus bas depuis plus de quatre mois, alors que les marchés ont pris connaissance cette semaine des données des broyeurs américains et européens.

En Europe, les broyeurs de cacao ont augmenté leur production de 7,3% au deuxième trimestre par rapport à l'année dernière, à 356.109 tonnes, selon les données de l'Association européenne du cacao (ECA) publiées lundi.

Cependant, «il faut noter que deux broyeurs ont rapporté leurs données pour la première fois», ce qui a pu contribuer à la hausse, ont prévenu les analystes de Commerzbank.

Aux Etats-Unis, en revanche, les broyeurs ont vu leur activité reculer de 3,11% au deuxième trimestre, à 119.301 tonnes, a rapporté l'Association nationale des confiseurs (NCA) jeudi.

«Cette différence s'explique en partie par les différences de prix entre les Etats-Unis et l'Europe», alors que la force du dollar a rendu le cacao plus coûteux outre-Atlantique, ont commenté les analystes de Commerzbank.

Le café pénalisé par le réal

Le robusta et l'arabica ont légèrement reculé, restant à des niveaux bas. L'arabica a touché mercredi 105,25 cents la livre à New York, à son plus bas depuis près de cinq ans.

«La faiblesse du réal brésilien et des investissements techniques ont poussé le café vers le bas», ont commenté les analystes de INTL FCStone, qui notent que la reprise de la monnaie brésilienne face au dollar a à l'inverse permis au café de finir quasiment à l'équilibre sur la semaine.

La faiblesse du réal en début de semaine a poussé les fermiers brésiliens, premiers producteurs mondiaux d'arabica, à vendre leur récolte sur le marché international malgré des prix bas puisque les dollars qu'ils ont reçu leur ont rapporté plus une fois reconverti dans leur monnaie locale.

Quant aux investisseurs techniques, qui spéculent sur le prix du café en se basant sur l'historique des prix plus que sur les fondamentaux, ils ont pu exacerber le mouvement baissier des prix.

Le sucre fond

Le sucre blanc a touché jeudi 318,10 dollars la tonne, à son plus bas depuis deux mois et demi.

Tout comme le café, le sucre souffre de la faiblesse du réal car le Brésil est le premier producteur mondial de canne à sucre.

«La forte production indienne pèse également sur les prix», ont souligné les analystes de Commerzbank.

L'Inde, deuxième producteur mondial, attend désormais une nouvelle récolte record pour la saison 2018-2019, qui commencera en octobre.

«Il semblerait aussi que le marché manque d'entrain cet été», a tempéré Thomas Kujawa, courtier chez Sucden, qui souligne que de «rares optimistes sur les prix tentent de garder l'attention des marchés en soulignant la mauvaise météo dans l'Union européenne».

La vague de chaleur et la perspective d'un manque d'intempérie en août pourrait peser sur la récolte de betteraves, source importante de sucre pour le marché mondial.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 1.669 dollars vendredi à 11H25 GMT, contre 1.672 dollars le vendredi précédent à 12H15 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 108,55 cents, contre 110,60 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 319,70 dollars, contre 326,00 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 11,02 cents, contre 10,99 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.725 livres sterling, contre 1.821 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 2.340 dollars, contre 2.497 dollars sept jours plus tôt.