Lagarde craint un arrêt brutal des plans d’aide publique

AWP

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La présidente de la BCE plaide pour une «transition en douceur» des outils étatiques déployés pour contrer les effets dévastateurs du coronavirus.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a averti lundi les gouvernements contre les risques d’un arrêt brutal de leurs mesures de soutien à l’économie, mises en place pour atténuer l’impact de la pandémie, plaidant pour une «transition en douceur».

Face à la récession provoquée par le nouveau coronavirus, les gouvernements ont déployé en urgence une panoplie d’outils inédits pour soutenir l’économie (chômage partiel, reports de charges, aides sectorielles...).

«Ma première préoccupation à ce stade est que la conduite des politiques permette d’éviter l’effet de falaise», c’est à dire «le fait que certaines des politiques mises en place pendant la pandémie (...) soient arrêtées brutalement», a déclaré Mme Lagarde lors d’une intervention dans le cadre d’une conférence organisée par le FMI.

«Nous espérons que les décideurs comprendront et agiront de sorte que ces soutiens soient prolongés pendant un certain temps, pour que la reprise s’installe, et même si la pandémie s’éteint progressivement», a-t-elle souhaité.

La présidente de la BCE a plaidé pour «une transition en douceur» vers d’autres mesures destinées à soutenir une reprise de l’activité, à mesure que de «nouvelles entreprises» se créeront et que le marché du travail rebondira.

Ces politiques doivent être centrées sur l’investissement public, l’éducation et un environnement réglementaire efficace, a-t-elle ajouté.

Christine Lagarde avait salué en juillet l’adoption d’un plan de relance historique décidé par les dirigeants de l’UE face à la crise du coronavirus.

Jusque-là, la BCE était en première ligne au niveau européen pour soutenir les économies de l’Union, à travers son programme de 1’350 milliards d’euros débloqués ces derniers mois pour des rachats de dette sur les marchés.

Ce programme, connu sous le nom de PEPP, devrait s’étaler jusqu’en juin 2021. Face aux nombreuses incertitudes pesant sur la croissance, les observateurs attendent de nouvelles mesures de la BCE d’ici la fin de l’année.

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