La pandémie change durablement le mode de consommation en Suisse

Communiqué, KPMG

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Les achats alimentaires sur Internet, en particulier, sont de plus en plus prisés, selon un sondage représentatif de KPMG dans la région DACH (Allemagne, Autriche, Suisse).

Sous l’effet de la pandémie de coronavirus, 40% des Suissesses et des Suisses ont modifié leur mode de consommation. Les achats alimentaires sur Internet, en particulier, sont de plus en plus prisés. Près de la moitié des consommateurs pensent que leur mode de consommation en ligne a durablement changé suite à la crise sanitaire. Toutefois, les consommateurs se réjouissent de pouvoir de nouveau effectuer leurs achats dans des magasins physiques. Voilà ce que montre un sondage représentatif de KPMG dans la région DACH (Allemagne, Autriche, Suisse).

La population suisse achète davantage en ligne du fait de la crise du coronavirus. Selon les personnes interrogées, ce comportement s’explique avant tout par les restrictions de contact et l’expérience client dégradée par les mesures d’hygiène. Tels sont les enseignements du nouveau sondage de KPMG mené auprès de 3152 consommateurs d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse. Près de la moitié des 1051 Suissesses et Suisses interrogés considèrent le commerce en ligne comme pratique, confortable et simple – et 43% des interrogés indiquent même acheter en ligne plusieurs fois par mois. D’après l’étude, le plus fort potentiel d’achats futurs après la crise sanitaire réside dans les catégories mode, loisirs, cosmétiques & droguerie et électronique.

Des différences entre générations pour les modes de consommation

Plus les acheteurs sont jeunes, plus leurs dépenses en ligne sont élevées vis-à-vis du commerce stationnaire. En Suisse, un tiers de la «génération Z» (de 18 à 24 ans) réalise plus de la moitié de ses achats sur Internet. Chez les «Millennials» (25 à 39 ans), un quart des interrogés indique dépenser davantage sur Internet que dans les commerces physiques. Pour la «génération X» (40 à 55 ans), le chiffre est encore de 16%. Les «baby-boomers» (56 à 89 ans), pour leur part, déboursent principalement leur argent dans des magasins physiques. Seuls 9% de cette classe d’âge réalisent plus de la moitié de leurs achats sur Internet.

«Même si le commerce en ligne a pris de l’importance, le stationnaire continuera à jouer un rôle majeur», déclare avec conviction Jürg Meisterhans, associé et responsable du secteur Commerce de détail chez KPMG Suisse. «L’expérience d’achat, les contacts sociaux et le conseil personnalisé en face à face ne peuvent être remplacés par l’expérience en ligne. Ces derniers mois nous l’ont clairement montré.»

Pour les baby-boomers et la génération X, les achats en ligne passent principalement par des sites internet. Plus la classe d’âge est jeune, plus l’utilisation d’applications d’achats est fréquente. La génération Z accomplit même plus de la moitié de ses achats en ligne au moyen d’une application.

Un abandon fréquent de la commande du fait des frais d’expédition élevés

Les personnes souhaitant acheter en ligne ne finalisent toutefois pas systématiquement leurs commandes, invoquant ici principalement le montant trop élevé des frais d’expédition. 69% des personnes interrogées ont déjà stoppé une fois leur achat en ligne pour cette raison. En outre, 48% des personnes interrogées expliquaient l’arrêt de leur commande par le fait que leur mode de paiement privilégié ne soit pas proposé. Et pour 46% des sondés, l’obstacle se situait au niveau d’une disponibilité insuffisante de la marchandise ou de délais de livraison trop longs.

Pour les personnes interrogées, des descriptions de produits claires, des données correctes ainsi qu’une expédition et des retours gratuits figurent parmi les principaux critères de qualité d’une boutique en ligne. La confiance vis-à-vis du commerçant en matière de protection des données, la livraison des marchandises et la convivialité de la boutique sont également des facteurs déterminants pour les achats en ligne.

Des consommateurs plus enclins à faire leurs courses alimentaires en ligne

Le sondage montre également une plus forte acceptation des achats alimentaires sur Internet en Suisse. Ainsi, la nourriture a été la catégorie de produits la plus achetée en ligne pour la première fois durant la pandémie de coronavirus. Près d’un tiers des consommateurs effectuent en ligne leurs courses alimentaires, et 11% le font même régulièrement. Le sondage montre par ailleurs que les produits à longue durée de conservation sont plus recherchés car ils recèlent un moindre risque en termes de qualité et de transport que les produits frais et réfrigérés. 89% des personnes interrogées se déclarent ainsi disposées à acheter des produits à longue durée de conservation. S’agissant des produits frais et réfrigérés, des fruits et des légumes, la disposition à acheter en ligne est nettement inférieure, à 44%. Cela s’explique avant tout par le fait que les clients veulent juger eux-mêmes de la qualité du produit ou décider quoi acheter sur place en magasin.

Commerçants en ligne: pas de domination du marché par un unique fournisseur en Suisse

En Allemagne et en Autriche, Amazon se situe clairement à la première place des commerçants en ligne en termes de chiffres d’affaires. En Suisse en revanche, Zalando est en tête, suivi de Galaxus et d’Amazon. Il est à relever que la population suisse commande davantage auprès de différentes boutiques que ses pays voisins, et qu’aucun fournisseur en ligne ne domine le marché.

Méthodologie

Cette analyse repose sur un sondage en ligne d’étude de marché. Elle regroupe 3152 personnes, dont 1050 personnes de Suisse et 1051 personnes d’Autriche et de Suisse respectivement. Du point de vue de la représentation de la population, cette étude se rapporte aux quotes-parts pour l’âge et le sexe (combinaison de quotes-parts), la taille de localité, la taille de ménage et le revenu net du ménage. Ce sondage a été réalisé du 12.01 au 19.01.2021.

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