L’euro ferme après la BCE, pas de signal d’une nouvelle baisse de taux

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Vers 22h30, la monnaie unique grignote 0,12% face à la livre sterling, à 84,18 pence pour un euro. Elle prend aussi 0,07% contre la devise helvétique, à 0,9671 franc pour un euro.

L’euro était ferme jeudi, face à la plupart des grandes devises, à l’exception du dollar, après la communication de la Banque centrale européenne (BCE), qui n’a donné aucun signal quant à une possible baisse de taux en septembre.

Vers 20H25 GMT, la monnaie unique grignotait 0,12% face à la livre sterling, à 84,18 pence pour un euro. Elle prenait aussi 0,07% contre la devise helvétique, à 0,9671 franc pour un euro.

La BCE a laissé inchangé, jeudi, son principal taux directeur, après l’avoir abaissé, en juin, pour la première fois depuis 2019.

La présidente de l’institution Christine Lagarde a justifié cette décision par les «pressions sur les prix intérieurs», qui «restent élevées».

En juin, l’inflation en zone euro hors énergie et alimentation s’est maintenue à 2,9% sur un an, comme en mai, soit encore sensiblement au-dessus de l’objectif de long terme de la Banque centrale européenne, soit 2%.

Claus Vistesen, de Pantheon Macroeconomics, a vu dans la communication «une inclinaison à la fermeté, illustrée par le refus clair d’envoyer le moindre signal d’une baisse de taux en septembre».

«Pour moi, ce qui a donné une tonalité ferme, c’est l’information selon laquelle l’idée de ne plus baisser les taux jusqu’à la fin de l’année a été discutée», a expliqué Matthew Weller, de Forex.com.

«Cela montre que la BCE n’a pas encore décidé de baisser les taux en septembre», a poursuivi l’analyste. «Et si l’inflation restait tenace, cela pourrait décaler (la baisse) à octobre, voire décembre.»

«La question de ce que nous ferons en septembre est grande ouverte», a assuré Christine Lagarde. «Nous ne nous engageons pas sur une trajectoire particulière à l’avance», a-t-elle insisté.

Le dollar tirait son épingle du jeu face à l’euro, secouru par la remontée des taux obligataires américains mais aussi, plus généralement par un mouvement vers les actifs jugés sûrs, comme le billet vert.

L’indice VIX, qui mesure la volatilité du marché et la fébrilité des investisseurs, a bondi, jeudi, pour s’inscrire au plus haut depuis fin avril.

La probabilité de plus en plus élevée d’un renoncement de Joe Biden à la candidature démocrate, poussé par des personnalités du parti et de grands donateurs, insuffle de l’incertitude et de l’anxiété sur les marchés.

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