La livre progresse face au dollar après des remarques de la Banque d’Angleterre

AWP

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Vers 11h15, la devise britannique monte de 0,30% face au billet vert, à 1,2541 dollar, et de 0,17% face à l’euro, à 87,33 pence.

La livre grimpe mardi face à l’euro et au dollar, en raison de la faiblesse du billet vert, et des déclarations du gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) tendant vers un maintien d’une politique de taux élevés malgré l’inflation ralentie au Royaume-Uni.

Vers 10H15 GMT (11H15 HEC), la devise britannique montait de 0,30% face au billet vert, à 1,2541 dollar, et de 0,17% face à l’euro, à 87,33 pence.

La montée de la livre était encore poussée par la faiblesse du dollar, car «le ralentissement de l’activité économique américaine et les données sur l’inflation de la semaine dernière --ralentie aux Etats-Unis-- suggèrent un pic des taux de la Fed», la banque centrale américaine, a rappelait Mark Haefele, analyste pour UBS.

S’exprimant lundi soir, le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, a affirmé que malgré le ralentissement de l’inflation au Royaume-Uni, les dernières projections de son institution «indiquent que la politique monétaire restera probablement restrictive pour un certain temps», c’est-à-dire avec des taux élevés durant une période prolongée.

L’inflation a fortement ralenti en octobre au Royaume-Uni, à 4,6% sur un an, soit mieux que les attentes, mais celle-ci demeure «bien trop élevée et nous devons nous assurer de la maîtriser jusqu’à l’objectif de 2%», a répété M. Bailey.

Dans le texte d’une conférence transmis en amont, il a réitéré qu’il était «bien trop tôt pour penser à des baisses de taux», et que la BoE restait «à l’affût de nouveaux signes de persistance de l’inflation qui pourraient nécessiter de nouvelles hausses des taux d’intérêt».

La BoE a procédé à 14 tours de vis sur ses taux avant de décider de leur maintien à 5,25% lors de ses deux dernières réunions de politique monétaire.

Le gouverneur de la BoE s’exprime également devant le Comité du Trésor britannique ce mardi matin.

Cette audition «fournira probablement un aperçu du point de vue de la banque centrale sur le paysage économique, les défis posés par l’inflation et les considérations qui ont conduit aux récentes décisions concernant les taux d’intérêt» --les deux dernières ayant maintenu le statu quo--, a résumé Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill, et tout commentaire sera scruté par les cambistes.

Les investisseurs attendaient, en outre, la déclaration budgétaire d’automne du ministre des Finances, Jeremy Hunt, mercredi.

L’enjeu est que de savoir si le gouvernement va s’en tenir à «prudence budgétaire» adoptée jusqu’à présent, «en s’abstenant autant que possible de réductions d’impôts et d’augmentations de dépenses afin de fournir un contexte budgétaire qui soutienne la trajectoire de resserrement monétaire de la Banque d’Angleterre pour lutter contre l’inflation», selon Victoria Scholar, analyste d’Interactive Investors.

Enfin, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, et le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, interviendront en fin de journée lors d’un colloque sur l’inflation.

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