La croissance du secteur fintech a décéléré en 2020

AWP

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La Haute Ecole de Lucerne annonce la progression annuelle du nombre d'entreprises fintech la moins importante depuis 2015.

Le secteur de la technologie financière (fintech) en Suisse a poursuivi sa croissance en 2020 mais à une vitesse moindre que les années précédentes. Il s’agit de la progression annuelle la moins importante depuis 2015, selon une étude de la Haute Ecole de Lucerne.

Quelque 405 entreprises fintech ont été recensées à fin 2020, ce qui représente une hausse annuelle de 6% ou de 23 sociétés. En 2019, cette avancée avait été de 7%, et de 60% en 2018.

Une majorité des firmes sont actives dans la gestion des investissements, à savoir le «robo-advisory» et des infrastructures bancaires comme les néobanques. Les solutions de paiement et gestion de crédits occupent une petite part de ces sociétés, avance l’étude parue mercredi.

Les technologies utilisées par un peu moins de la moitié de ses fintech sont la numérisation des processus, l’automatisation et la robotique, presque 30% ont recourt à la blockchain (DLT) et quelque 25% à l’intelligence artificielle.

La Haute Ecole de Lucerne relève aussi que la capitalisation de ce secteur d’activité a quelque peu diminué en 2020 tandis que les effectifs sont restés constants. Par contre, le nombre de collaborateurs basés à l’étranger a augmenté. Cette catégorie représente déjà plus du tiers de tous les employés de la branche.

Si Zurich a pu garder sa deuxième place mondiale, derrière Singapour, Genève a cédé sa 3e place à Stockholm et a été relégué à la 4e place parmi les villes les plus prisées par cette branche.

En comparaison internationale, la Suisse continue d’occuper une place de choix en raison des conditions réglementaires favorables, même si ces conditions se sont quelque peu détériorées, mentionne aussi l’institut.

Par ailleurs, les technologies financières trouvent de plus en plus d’applications dans le monde «réel», soulignent les auteurs. En Suisse, la pression en faveur d’un «système bancaire ouvert» (open Banking) reste limitée.

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