La crise dope l’utilisation des cartes bancaires et du smartphone

AWP

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En raison du coronavirus, une personne sur quatre en Suisse n’a plus du tout d’argent liquide sur elle.

La crise sanitaire a modifié les habitudes des Suisses en matière de paiement. En raison des règles de distanciation physique, les solutions sans contact - au moyen d’une carte ou d’un smartphone - ont connu un engouement inédit, selon une étude de Comparis.

En raison du coronavirus, une personne sur quatre en Suisse n’a plus du tout d’argent liquide sur elle. Les émetteurs de cartes ont «véritablement dynamisé le paiement sans contact» en relevant la limite des paiements sans contact de 40 à 80 francs en avril dernier, signale Michael Kuhn, expert Consumer Finance auprès du comparateur en ligne.

Selon l’enquête représentative publiée vendredi, 75% des personnes interrogées ont indiqué recourir au paiement sans contact, contre 60% l’année dernière. Dans plus de deux tiers des cas, les achats sont réglés au moyen d’une carte de crédit ou de débit.

Le smartphone est utilisé régulièrement par 7% des sondés pour régler ses achats en caisse, contre seulement 2% l’an passé. Près d’un consommateur sur trois effectue un paiement par ce biais au moins une fois par semaine, signale Comparis.

La comparaison des habitudes de paiement au printemps 2019 avec celles observées depuis l’introduction des mesures de confinement en mars dernier montre que l’utilisation des espèces est en fort recul dans la population. Avant le verrouillage, 39% des personnes interrogées utilisaient quotidiennement du liquide pour régler ses achats, une part qui est descendue à 25%.

Plus de 42% des personnes interrogées renoncent à manipuler des espèces par crainte du risque de contagion, et environ un quart ont affirmé éviter d’utiliser les terminaux de carte. La disparition complète des transactions en espèces reste cependant impensable pour une courte majorité.

Les réserves à l’encontre des moyens de paiement numériques restent importantes. Deux sondés sur trois doutent de la sécurité des données en cas de perte de la carte et 55% ne croient pas que les systèmes puissent fonctionner sans problèmes techniques.

Le sondage réalisé le mois dernier pour le compte de Comparis a été mené auprès d’un échantillon de plus de 1000 personnes issues de toutes les régions du pays.