La BNS réduit sa prévision de croissance pour cette année

AWP

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L’institut d’émission, qui reconduit sa politique monétaire expansive, anticipe désormais une progression du produit intérieur brut (PIB) de 2,5% environ.

Après l’avoir revue à la hausse entre 2,5 et 3% il y a trois mois, la Banque nationale suisse (BNS) révise à la baisse sa prévision de croissance pour l’économie helvétique en 2018. L’institut d’émission, qui reconduit sa politique monétaire expansive, anticipe désormais une progression du produit intérieur brut (PIB) de 2,5% environ. Pour 2019, la progression est attendue à 1,5%.

Au troisième trimestre, la croissance mondiale a perdu un peu de sa vigueur, sous l’effet essentiellement de facteurs extraordinaires dans la zone euro et au Japon, écrit jeudi la BNS. Aux Etats-Unis et en Chine, la conjoncture est cependant restée robuste. Les échanges internationaux de biens ont eux aussi poursuivi leur expansion.

En Suisse, le PIB s’est contracté de 0,9% en données annualisées au troisième trimestre. Mais à la faveur de la forte croissance enregistrée jusqu’alors, il est néanmoins resté supérieur de 2,4% au niveau affiché un an auparavant. «Après plusieurs trimestres de progression très marquée, il fallait s’attendre à un affaiblissement de la dynamique. Mais le recul du PIB est aussi à mettre sur le compte de facteurs temporaires», juge l’institut d’émission.

Sur le marché du travail, l’évolution favorable s’est poursuivie. L’emploi a fortement progressé au 3e trimestre, et le taux de chômage a continué à reculer jusqu’en novembre pour s’inscrire à 2,4%.

Baisse des prix du pétrole

Sur le front de l’inflation, la BNS revoit aussi sa prévision pour les prochains mois en légère baisse au regard des attentes de septembre dernier. Alors que le renchérissement reste attendu à 0,9% pour l’année qui s’achève, il devrait se fixer à 0,5% en 2019, au lieu de 0,9% prévu jusqu’alors. La banque centrale explique le repli du fait du recul des prix du pétrole.

Pour 2020, la Banque nationale s’attend à une inflation de 1%, contre 1,2% dans la prévision du trimestre précédent. Sa prévision d’inflation conditionnelle repose sur l’hypothèse d’un Libor à trois mois maintenu constant à -0,75% pendant les trois prochaines années.

Ces prochains mois, l’expansion de l’économie mondiale devrait se poursuivre à un rythme toujours solide. La conjoncture mondiale devrait bénéficier de la nette amélioration de la situation sur le marché du travail et de la politique monétaire toujours expansionniste dans les pays industrialisés.

A moyen terme cependant, un ralentissement graduel devrait intervenir, poursuit la banque centrale helvétique. L’institut d’émission fait part de risques importants, au vu notamment des incertitudes politiques et des tendances protectionnistes. Des facteurs qui ont pesé encore plus négativement sur le moral des entreprises et des marchés financiers ces derniers jours. Des perturbations majeures pourraient menacer la conjoncture internationale et se répercuter aussi sur la politique monétaire, avertit la BNS.

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