La BCE voit une nouvelle génération de risques se profiler

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«La situation reste fragile et instable et certains risques peuvent revenir au premier plan alors que d’autres émergent», ont estimé les banquiers centraux lors de la réunion de décembre.

© Keystone

La Banque centrale européenne (BCE) s’inquiète du poids et de la diversification des risques pesant sur la zone euro, selon le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire publié jeudi.

«Il a été souligné que la situation reste fragile et instable et que certains risques peuvent revenir au premier plan alors que d’autres émergent», ont estimé les banquiers centraux en décembre.

Ils ont néanmoins acté le reflux des menaces liées aux «tensions commerciales, aux marchés émergents, à la politique monétaire américaine et au marché de la dette souveraine en zone euro».

Sur le front commercial, l’Union européenne est parvenue à signer une fragile trêve avec Washington. L’impasse dans laquelle se trouve le Royaume-Uni augmente le risque d’un retrait chaotique de l’Union européenne à l’approche du Brexit le 29 mars.

Et bien que la Turquie et l’Argentine se soient stabilisées après d’importants bouleversements début 2018, «la vulnérabilité d’autres marchés (émergents) apparaît déjà».

La situation actuelle est caractérisée par une «rotation des risques» dans un contexte «d’incertitude généralement accrue», ont résumé les banquiers centraux.

La BCE a entériné le 13 décembre l’arrêt fin décembre de son programme historique de rachats nets d’actifs, lancé début 2015 pour stimuler l’économie, après avoir injecté 2.600 milliards d’euros sur le marché.

Dans un avenir proche, le conseil des gouverneurs va néanmoins réinvestir son immense stocks d’obligations et s’engage à maintenir ses taux directeurs au même niveau «au moins» jusqu’à l’été 2019.

Mais avec une boite à outils anti-crise désormais plus limitée, la BCE reconnaît ne plus avoir de marge de manoeuvre aussi large qu’auparavant pour relancer l’économie si un ralentissement plus sévère que prévu devait advenir.

Dans ce contexte, «il a été suggéré de réviser la contribution des opérations de refinancement à long terme», soit les prêts à taux bas de la BCE aux banques afin d’inciter celles-ci à prêter plus aux entreprises et aux ménages, révèle le compte-rendu.

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