La BCE va devoir ouvrir le débat sur la fin des baisses de taux

AWP/ATS/AFP

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L’inflation dans la zone euro a nettement ralenti depuis le pic de 10,6 % en octobre 2022, pour tendre désormais vers la cible de 2%, en voie d’être atteinte en 2025.

La Banque centrale européenne (BCE) pourrait ralentir voir stopper les baisses de taux cette année, car elle est moins certaine que sa politique monétaire pèse encore sur l’économie, a déclaré mercredi une de ses hauts responsables.

«Nous nous rapprochons du moment où nous pourrions devoir faire une pause ou arrêter de baisser les taux», affirme Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans une interview accordée au Financial Times.

«Nous devons entamer cette discussion», ajoute cette banquière centrale partisane d’un cours strict de la politique monétaire, avant la prochaine réunion de l’institution en mars, qui pourrait se saisir du sujet.

L’inflation dans la zone euro a nettement ralenti depuis le pic de 10,6% en octobre 2022, lié à la hausse des prix de l’énergie en raison de la guerre en Ukraine, pour tendre désormais vers la cible de 2%, en voie d’être atteinte en 2025.

Cette amélioration a permis à la BCE de réduire ses taux d’intérêt à cinq reprises depuis juin, l’accent étant désormais mis moins sur l’inflation que sur les préoccupations liées à la croissance économique.

Le taux de dépôt a été abaissé la dernière fois en janvier, de 0,25 point, atteignant 2,75%, soit une baisse totale de 1,25 point depuis septembre 2023.

La BCE a de même ouvert lors de sa dernière réunion la possibilité d’autres baisses, face aux risques économiques accrus par les menaces de droits de douane de Donald Trump.

Or, la BCE dispose de données qui «montrent que le degré de restriction a considérablement diminué», en d’autres termes que l’impact des taux d’intérêt élevés sur l’économie est désormais réduit, selon Mme Schnabel.

A tel point qu’on ne peut «plus affirmer avec certitude» que la politique monétaire est toujours contraignante en zone euro.

La banquière centrale en veut pour preuve une enquête récente montrant que les prêts aux entreprises ne sont pas affectés par les taux d’intérêt, selon 90% des banques, et par ailleurs la consommation qui a augmenté plus que prévu au troisième trimestre.

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