L’or au plus haut en attendant la future baisse des taux américains

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Vers 22h30, l’once de métal jaune grimpe de 1,86% à 2466,70 dollars. Le cours dépasse ainsi son plus haut historique atteint en mai dernier, à 2450,07 dollars l’once.

L’or a dépassé mardi son précédent sommet historique, porté par l’anticipation d’une possible baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre mais aussi par la crainte d’un gonflement des déficits américains.

Vers 20H30 GMT, l’once d’or grimpait de 1,86% à 2466,70 dollars. Le prix du métal jaune dépasse ainsi son plus haut historique atteint en mai dernier, à 2450,07 dollars l’once.

«Ceux qui achètent de l’or commencent à s’inquiéter du fait que le déficit américain va devenir insoutenable», a affirmé à l’AFP Boris Schlossberg de BK Asset Management.

«Rien que le service de la dette va bientôt coûter un quart du budget américain à un moment où aucun des partis politiques n’a l’intention de réfréner les dépenses», a ajouté l’analyste alors que les élections présidentielles approchent aux Etats-Unis.

Le métal précieux a aussi profité «de la baisse des rendements des bons du Trésor», actifs concurrents de l’or, après la publication la semaine dernière de données confirmant que l’inflation aux États-Unis revenait à des niveaux proches de ceux espérés par la Fed, résume Ricardo Evangelista, d’ActivTrades.

Les rendements obligataires à dix ans chutaient à 4,15% au lieu de 4,22% la veille.

Lundi, le président de la Fed Jerome Powell s’est d’ailleurs dit encouragé par ce ralentissement de l’inflation, qui a freiné en juin de 3,3% à 3% sur un an, renforçant la probabilité d’un assouplissement monétaire en septembre.

Fawad Razaqzada, analyste chez City Index, remarque que les investisseurs sont de plus en plus portés sur l’or en raison de ses capacités de «préservation de valeur», «d’autant plus que des années de forte inflation ont considérablement réduit le pouvoir d’achat» des devises traditionnelles.

L’or préserve contre «le risque de la dette souveraine», a signalé M. Schlossberg ajoutant que l’once pourrait dépasser 2.500 dollars «et à partir de là rapidement monter à 3000 dollars».

La devise américaine pour sa part s’affichait en légère hausse prenant 0,06% face à l’euro, à 1,0901 dollar.

Le billet vert profitait des chiffres des ventes au détail de juin, stables, là où les analystes tablaient sur une baisse de 0,4%, selon le consensus de MarketWatch.

Par ailleurs, la monnaie japonaise relâchait une partie de ses gains de la semaine dernière, perdant 0,21% face au billet vert, à 158,39 yens pour un dollar.

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