L’investissement étranger direct a diminué de 2% l’année dernière

AWP

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«Le volume bas du commerce et les investissements peu importants sont liés», déclare la secrétaire générale de la CNUCED Rebeca Grynspan.

L’investissement étranger direct (IED) a reculé l’année dernière de 2% à 1'300 milliards de dollars. Sans quelques exceptions positives, dont la Suisse, la diminution atteint même 10% pour la seconde année consécutive, déplore ONU Commerce et Développement (CNUCED).

Les tensions politiques et commerciales expliquent cette situation, notamment avec un maintien des flux vers les marchés principaux, estime le rapport mondial sur l’investissement publié jeudi à Genève. Pour cette année, une «croissance modeste semble possible».

Les conditions de financement s’améliorent et des efforts concertés pour la facilitation de l’investissement sont observés. Pour les pays en développement, la numérisation constitue également une avancée, affirme aussi le rapport.

«Le volume bas du commerce et les investissements peu importants sont liés», a affirmé à la presse la secrétaire générale de la CNUCED Rebeca Grynspan. «Quand on parle d’investissement, nous ne parlons pas seulement de flux de capitaux», mais aussi «d’un monde plus durable», a-t-elle également insisté.

Meilleure situation en Suisse

L’année dernière, les flux d’investissement vers les pays en développement ont reculé de 7% à 867 milliards de dollars. La diminution est plus importante encore dans ces Etats en Asie et elle atteint 3% en Afrique et 1% dans les pays latino-américains, région qui a fait preuve de solidité. Mais les investissements vers les pays pauvres, les Etats en développement sans accès à la mer ou les petits Etats insulaires ont de leur côté un peu progressé.

Les flux vers les pays riches ont eux augmenté de 9%. Mais ils ont été affectés par les transactions de multinationales, notamment en raison des efforts pour une taxe minimale sur les gains de ces entreprises. Ils ont reculé de plus de 10% vers les pays européens et de 5% dans le nord du continent américain. Notamment parce que les fusions ont été peu importantes.

Mais la situation s’est améliorée depuis la Suisse. Celle-ci était au-delà de la 150e place l’année dernière pour les flux vers d’autres pays et remonte à la quatrième place avec 105 milliards de dollars.

Inquiétude pour la finance durable

Le nombre d’accords financiers internationaux, notamment pour des infrastructures ou des dispositifs énergétiques, a reculé d’un quart. Les investissements dans des questions liées aux Objectifs de développement durable ont eux reculé de 10%.

Les annonces de projets d’investissement pour de nouvelles infrastructures dans les pays en développement ont augmenté de plus de 1'000, mais surtout en Asie.

Selon le rapport, 86% des politiques d’investissement dans les pays développement lancées l’année dernière étaient favorables aux financements. Là encore, la numérisation est devenue très importante, affirme-t-il. Les obligations durables ont obtenu une petite croissance, mais les nouveaux flux d’investissements durables ont reculé de 60%. Une menace de ralentissement est importante, fait remarquer l’agence onusienne. «Inquiétant», a également ajouté la secrétaire générale.

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