ONU: Etats et banques centrales doivent éviter «une décennie perdue»

AWP

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Les réformes institutionnelles promises pendant la pandémie doivent aussi être honorées, a affirmé mercredi à Genève la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.

L’ONU demande aux Etats et principales banques centrales de changer de politique face à l’inflation pour «éviter une décennie perdue». Les réformes institutionnelles promises pendant la pandémie doivent aussi être honorées, a affirmé mercredi à Genève la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

«Les divergences et les inégalités augmentent à l’intérieur des pays et entre eux», a brièvement affirmé à la presse la secrétaire générale Rebeca Grynspan, avant d’être interrompue par une coupure d’électricité au Palais des Nations. «Nous avons besoin d’un dosage équilibré de mesures budgétaires, monétaires et d’offre pour assurer la viabilité financière, stimuler l’investissement productif et aboutir à de meilleurs emplois», dit-elle.

Elle appelle à une collaboration entre les Etats et les institutions internationales. Et de dénoncer les décalages croissants entre pays en raison du «système commercial et financier international».

Outre ses appels sur l’inflation, la CNUCED demande aussi à nouveau des efforts pour diminuer les inégalités et assouplir la dette des pays en développement par un mécanisme multilatéral de réévaluation. Une surveillance plus robuste des «marchés clés» est également souhaitée.

Selon le rapport sur le commerce et le développement publié par la CNUCED, la croissance économique mondiale devrait ralentir pour s’établir à 2,4 % cette année. Des indications laissent penser à une relance à 2,5 % pour l’année prochaine.

Par région, l’Asie fait mieux que les autres. L’Afrique est en recul, mais la situation la plus problématique est observée en Europe. Certains pays comme les Etats-Unis, la Chine ou même la Russie ont résisté cette année, alors que d’autres sont confrontés à des difficultés. Le resserrement monétaire dans les Etats riches affecte notamment ceux en développement, estime aussi l’agence onusienne.

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