L’euro stoppé dans son ascension

AWP

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Le dollar profite de l’apaisement des tensions sino-américaines. La devise européenne valait 1,2403 dollar vers 21h40, contre 1,2444 dollar lundi soir.

L’euro reculait mardi face au dollar alors que le billet vert profitait de la stabilisation de la situation entre les Etats-Unis et la Chine et que des données sur le commerce allemand ont affaibli la monnaie européenne.

Vers 19h40 GMT (21h40 heure de Paris), l’euro valait 1,2403 dollar, contre 1,2444 dollar lundi vers 21h00 GMT.

La monnaie unique européenne reculait face à la devise japonaise à 130,79 yens, contre 131,17 yens lundi à 21h00 GMT.

Le billet vert montait face à la monnaie nipponne à 105,45 yens, contre 105,41 yens pour un dollar la veille au soir.

«Le dollar monte sur tous les fronts car les tensions commerciales reculent», à résumé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Le dollar était affaibli sur les dernières séances par la possibilité d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, alors que le président américain Donald Trump a menacé de taxer lourdement certaines importations chinoises, à hauteur de 60 milliards de dollars.

«Nous pensons que si une réelle guerre commerciale devait commencer entre la Chine et les Etats-Unis, le dollar souffrirait», ont commenté les analystes de UBS, qui pensent également que la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait se montrer plus accommodante pour compenser un ralentissement de la croissance.

Des taux plus bas de la Fed rendent le dollar moins rémunérateur et moins attractif.

Mais la Chine et les Etats-Unis ont commencé des négociations. Le secrétaire au Trésor M. Mnuchin a appelé Liu He, le principal responsable économique chinois promu vice-Premier ministre en charge des secteurs économiques et financiers de la Chine, «pour le féliciter pour sa nouvelle fonction», avait indiqué lundi une porte-parole du Trésor.

«Les menaces commencent à ressembler à un outil de négociation plus qu’à de réelles options, ce qui rassure les marchés», a estimé Fiona Cincotta, analyste chez City Index.

L’euro pâtissait légèrement de données sur le prix des importations allemandes, qui ont reculé de 0,6% sur le mois et sur l’année.

«Cela suggère que la plus grande économie européenne ne voit pas vraiment de hausse de la demande et des prix» a commenté Michael Hewson.

La hausse des prix est un des principaux facteurs qui pourrait inciter la Banque centrale européenne à relever ses taux directeurs.

Le banquier central allemand, Jens Weidmann, successeur pressenti de Mario Draghi à la tête de la BCE, a estimé lundi que l’institution devait rapidement normaliser sa politique monétaire afin de conserver une possibilité d’agir en cas d’éventuel ralentissement économique.

Mais selon Kit Juckes, analyste chez Société Générale, un resserrement de la politique de la Banque centrale européenne (BCE) est trop loin à l’horizon pour faire bouger des marchés qui restent focalisés sur la politique américaine.

«Entre une semaine écourtée (par un jour férié à Londres et à New York vendredi, ndlr), la fin du trimestre et un manque de données saillantes, rien ne suggère de mouvements brusques sur le marché des changes», a-t-il par ailleurs noté.

Vers 15h30 GMT, la monnaie chinoise valait 6,2830 yuans pour un dollar, contre 6,2730 yuans pour un dollar lundi vers 15h30 GMT.

L’once d’or a fini à 1.341,45 dollars au fixing de mardi soir, contre 1.352,40 dollars lundi soir.

Le bitcoin valait 7.890,74 dollars, contre 7.888,84 dollars lundi à 21h00 GMT, selon des chiffres compilés par le fournisseur de données financières Bloomberg.

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