L’euphorie retombe chez les analystes en juin, la confiance perdure

AWP

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Certains analystes prévoient même un plafonnement du rétablissement au cours des six prochains mois.

L’essor marqué de la confiance des analystes pour l’économie helvétique semble avoir atteint un point culminant en mai, pour retrouver une certaine normalité en juin. A 51,3 points contre 72,2 points un mois plus tôt, l’indice CS CFA laisse néanmoins toujours augurer une évolution positive de la situation.

Si 95% des intervenants ayant répondu au sondage périodique de The CFA Society Switzerland et Credit Suisse considèrent l’état de l’économie comme «bon» ou «normal», ils étaient encore 60% en juin à anticiper une poursuite de l’embellie, contre près de trois quarts en mai. Certains analystes prévoient même un plafonnement du rétablissement au cours des six prochains mois.

De premiers doutes sur la convalescence des principaux partenaires commerciaux de la Suisse ont quelque peu modéré les attentes jusqu’ici particulièrement élevées en matière d’exportations. Le franc ne risque néanmoins guère de subir de nouvelles pressions haussières, selon une majorité d’experts.

Ceux-ci n’anticipent en outre guère de remaniements prochains dans les généreuses politiques monétaires menées par la principales banques centrales de la planète, nonobstant la convalescence conjoncturelle en cours. Trois quarts des participants estiment que les taux d’intérêts resteront inchangés en Suisse comme en Europe. Pour les Etats-Unis, cette proportion s’amenuise à deux tiers.

Moins d’un sondé sur dix envisage un emballement soutenu de l’inflation en Suisse ou en zone euro, quand 16% considère que le renchérissement marqué observable au pays de l’oncle Sam est amené à perdurer. Pour autant, moins d’un quart des sondés ont adopté des couvertures particulières contre les risques inflationnistes, avec l’or comme option privilégiée pour ce faire.

L’impact à long terme de la crise sanitaire sur l’économie helvétique enfin doit s’avérer minime. Le scénario d’une croissance inférieure à 1% sur les cinq prochaines années ne recueille qu’un quart des voix, quand toutes les autres se prononcent pour un essor conjoncturel plus marqué.

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