L’inflation rebondit en juillet au Royaume-Uni mais moins que prévu

AWP

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C’est le premier rebond depuis décembre, précise l’Office national des statistiques dans son rapport mensuel mercredi, et l’inflation dépasse de nouveau l’objectif de 2% de la Banque d’Angleterre.

L’inflation a accéléré au Royaume-Uni en juillet, à 2,2% sur un an contre 2% en juin à cause des prix de l’énergie, mais moins que ne l’anticipaient les analystes.

C’est le premier rebond depuis décembre, précise l’Office national des statistiques dans son rapport mensuel mercredi, et l’inflation dépasse de nouveau l’objectif de 2% de la Banque d’Angleterre.

L’institution a procédé à une première baisse de taux d’intérêt depuis 2020 en début de mois, à 5% contre 5,25% auparavant, mais a dit s’inquiéter encore d’une persistance de l’inflation.

Pour le centre de réflexion Capital Economics, le rebond de l’inflation est cependant plus faible que ne l’anticipaient les analystes et «la chute nette de l’inflation dans les services (...) va rassurer la Banque d’Angleterre sur le fait que le processus de désinflation est bien en route».

«Cela ouvre la porte à plus de baisses de taux cette année», estime Capital Economics dans une note d’analyse.

«Une augmentation plus modeste qu’anticipée de l’inflation a augmenté les attentes dans le marché d’une possible nouvelle baisse de taux le mois prochain», renchérit Danni Hewson, analyste chez AJ Bell.

La livre baissait légèrement mercredi vers 08H00 GMT, cédant 0,29% à 1,2826 dollar tandis que l’euro gagnait 0,40% à 0,8582 livre, signe que le marché table sur une baisse de taux de la Banque d’Angleterre.

Des taux d’intérêt moindre rendent une monnaie moins rémunératrice et donc moins attractive pour les investisseurs.

Mardi, l’ONS avait dévoilé que le taux de chômage a reculé au Royaume-Uni sur les trois mois terminés en juin, à 4,2% contre 4,4% pour les trois mois courant jusqu’à mai, mais la croissance des salaires a ralenti, un facteur rassurant pour les autorités monétaires.

Les prix se sont envolés avec la réouverture de l’économie post-pandémie, la crise énergétique engendrée par la guerre en Ukraine, grimpant jusqu’à 11% fin 2022 au Royaume-Uni avant de redescendre.

La flambée des prix et des taux d’intérêt a provoqué une grave crise du pouvoir d’achat au Royaume-Uni tout en pesant sur l’activité économique.

«Le nouveau gouvernement ne se fait aucune illusion sur les difficultés dont nous avons hérité et beaucoup de familles se débattent toujours avec le coût de la vie», a commenté Darren Jones, principal secrétaire au Trésor.

«C’est pour cela que nous prenons des décisions difficiles maintenant pour réparer les fondations de notre économie», a-t-il ajouté.

L’ex-ministre des Finances Jeremy Hunt a pour sa part appelé le gouvernement travailliste, qui a largement remporté les élections législatives le mois dernier, à ne pas «prendre ces chiffres comme excuse pour augmenter les impôts».

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