Kering a chuté mais pourrait se rattraper grâce à l’Asie

AWP

1 minute de lecture

Au cours du premier semestre, le bénéfice net du propriétaire de Gucci et Yves Saint Laurent a chuté de 53% sur un an.

Le groupe de luxe Kering a vu son activité fortement affectée par la pandémie de coronavirus au premier semestre, mais fait état mardi d’une «reprise encourageante», notamment en Asie-Pacifique, son marché-clé, grâce à la réouverture progressive de ses magasins.

«Le premier semestre 2020 restera sans aucun doute la période la plus complexe à laquelle nous ayons été confrontés», a résumé le PDG François-Henri Pinault, cité dans un communiqué.

Au cours du premier semestre, le bénéfice net de Kering -qui détient les marques Gucci, Yves Saint Laurent, Bottega Veneta et Balenciaga- a chuté de 53% sur un an, pour s’établir à 272 millions d’euros.

Pour rappel, le groupe bénéficiait d’une base de comparaison favorable: au cours des six premiers mois de 2019, son bénéfice net avait plongé à 579 millions d’euros -contre 2,3 milliards un an plus tôt- en raison principalement d’un redressement fiscal record en Italie lié à sa marque Gucci (1,25 milliard d’euros).

Mardi, Kering a également indiqué que ses ventes avaient chuté de 43% pour le seul deuxième trimestre, le plus affecté, à 2,17 milliards d’euros. Sur l’ensemble du semestre, le chiffre d’affaires est en repli de 29,6%.

Gucci, sa marque-phare, voit ses ventes se replier de 33% sur le semestre, tout en restant un énorme contributeur pour le groupe avec 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires à lui seul.

S’il ne donne pas de perspectives chiffrées pour la seconde partie de l’exercice, Kering fait état d’une «reprise encourageante à mesure des réouvertures de magasins, notamment en Asie-Pacifique, tirée par la Chine continentale», marché-clé pour ses marques.

«Kering a bien résisté, nos résultats sont solides», a estimé le directeur financier Jean-Marc Duplaix, lors d’une conférence téléphonique.

«La solidité de notre modèle nous a permis d’aborder cette crise en position de force et de la traverser jusqu’à présent en faisant preuve d’une grande résilience. Nous demeurons confiants dans notre capacité à renouer avec la croissance dès que l’environnement de marché s’améliorera», a-t-il affirmé.

A lire aussi...