France: l’économie se redresse au deuxième trimestre

AWP

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Le PIB «se rapproche de son niveau d’avant-crise», souligne l’Insee, qui indique aussi avoir révisé légèrement à la hausse l’évolution du PIB au premier trimestre.

L’économie française a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, avec une hausse de 0,9% du produit intérieur brut (PIB), de bon augure pour atteindre les 6% de croissance visé par le gouvernement cette année, malgré les inquiétudes suscitées par la quatrième vague de l’épidémie.

Au deuxième trimestre, l’économie a d’abord été freinée par le troisième confinement mais l’activité s’est nettement reprise avec la levée progressive des restrictions sanitaires à partir de la mi-mai.

Cette première estimation publiée vendredi par l’Insee est légèrement supérieure au +0,7% que l’Institut de la statistique anticipait. La Banque de France tablait elle sur un rebond de 1%.

Le PIB «se rapproche de son niveau d’avant-crise», a souligné l’Institut national de la statistique, puisqu’il n’est plus inférieur que de 3,3% à son niveau du quatrième trimestre 2019.

Cela renforce ainsi la prévision de l’Insee, comme du gouvernement, de voir la croissance atteindre 6% cette année, une des plus élevées de la zone euro, et l’économie française retrouver son niveau d’avant-crise dès la fin 2021, après une récession record de 8% l’an dernier.

D’autant que l’Insee a légèrement révisé à la hausse l’évolution du PIB au premier trimestre, désormais estimé stable, et non en recul de 0,1%, comme indiqué fin mai.

L’Insee ne se prononce pas à ce stade sur l’impact potentiel de la quatrième vague de l’épidémie que connaît la France cet été du fait de la propagation du variant Delta.

Mais début juillet, il avait considéré que même en cas de résurgence de l’épidémie, le déploiement de la vaccination pourrait empêcher l’imposition de restrictions trop contraignantes pour l’économie.

C’est aussi ce que soutient le gouvernement, Bruno Le Maire ayant estimé dans une récente interview au Journal du dimanche que «le pass sanitaire ne devrait pas affecter le chiffre d’affaires des secteurs concernés», qui continuent d’être aidés par le fonds de solidarité cet été en cas de besoin.

Le ministre se félicite régulièrement de la forte reprise de l’activité depuis la levée des restrictions, en particulier de la consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance en France.

accélération

Au deuxième trimestre, celle-ci a effectivement accéléré (+0,9% après +0,2% au premier trimestre), en particulier pour les services d’hébergement-restauration et de transports, du fait de la réouverture des bars et restaurants et de la reprise des déplacements.

La consommation reste toutefois «nettement en deçà de son niveau d’avant-crise», précise l’Insee, ayant encore été pénalisée par les fermetures de commerces dits non essentiels, qui a fait reculer les achats de biens fabriqués.

L’investissement des entreprises a aussi fortement accéléré (+1,1% après +0,4%), en particulier dans la construction et les services, dépassant ainsi «largement» sont niveau d’avant-crise, un élément encourageant à moyen-terme sur la poursuite de la reprise économique.

Du côté de la production, l’activité des services marchands a fortement accéléré (+2% après +0,1% au premier trimestre, en particulier dans l’hôtellerie-restauration. La production de biens a rebondi (+0,6% après -0,2%), tandis que la construction poursuit son redressement.

A l’inverse, le commerce extérieur a continué de peser sur la croissance, les importations progressant toujours plus vite que les exportations.

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