Financement des start-up: Londres ralentit mais reste numéro 1 européen

AWP

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Quelque 2,3 milliards de francss ont été investis dans les start-up à Londres l’an dernier, soit près de deux fois plus qu’à Berlin.

Londres est restée de loin la ville européenne la plus attractive pour l’investissement dans les jeunes pousses technologiques en 2018, malgré un net recul par rapport à l’année précédente, révèle une étude publiée mercredi par l’organisme de promotion de la capitale britannique.

Quelque 1,8 milliard de livres (2,3 milliards de francss) ont été investis dans les start-up à Londres l’an dernier, soit près de deux fois plus qu’à Berlin (963 millions de livres) et loin devant Paris (797 millions de livres), selon des chiffres dévoilés par London & Partners et fournis par le cabinet spécialisé PitchBook.

Londres a regroupé à elle seule près des trois quarts des montants investis au Royaume-Uni dans ces entreprises technologiques, qui s’élèvent au total à 2,5 milliards de livres dans le pays, le plus dynamique d’Europe en la matière.

La finance britannique fait toujours office de locomotive au sein du secteur technologique, avec plus d’un milliard de livres d’investissements reçus l’an dernier, dont ont profité des sociétés comme les banques en ligne Monzo et Revolut. Ces dernières sont désormais considérées des «licornes», signifiant qu’elle sont valorisées l’équivalent de plus d’un milliard de dollars chacune.

L’étude relève qu’en dehors de la finance, l’intelligence artificielle et la blockchain sont les domaines d’activité les plus accompagnés.

La place de Londres comme grand centre technologique a jusqu’ici semblé épargnée par les vicissitudes autour du Brexit, même si les montants investis en 2018 sont en nette baisse par rapport au record de 2017 (2,53 milliards de livres).

London & Partners explique cette chute par plusieurs opérations d’envergure réalisées en 2017 et qui ont gonflé les montants récoltés cette année-là, évoquant notamment les fonds levés par le livreur de plats préparés Deliveroo et de la plateforme de transfert d’argent TransferWise.

Du fait de ce décrochage de Londres, l’investissement dans les entreprises technologiques en Europe a stagné à 10,5 milliards de livres.

Paris et Berlin ont en revanche toutes deux signé un nouveau record en 2018. L’étude évoque pour la capitale parisienne un «effet Macron» rendant davantage attractive la France pour les jeunes pousses technologiques.

Londres a d’ailleurs renforcé ses liens avec la capitale française lors de l’année écoulée, avec l’ouverture par London & Partners de son premier bureau à Paris.

L’objectif est d’aider les entreprises françaises voulant s’établir à Londres et de conseiller dans le même temps les sociétés britanniques cherchant à se développer en France.

London & Partners rappelle que la France est la deuxième source d’investissement étranger à Londres tous secteurs confondus. Les entreprises françaises y ont par exemple créé 7300 emplois ces cinq dernières années.

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