Le spécialiste des arômes, parfums et ingrédients DSM-Firmenich a enregistré une augmentation du chiffre d’affaires au premier semestre, tirée notamment par le secteur de la parfumerie et de la beauté. Pour le reste de l’exercice, le groupe argovien revoit ses perspectives à la hausse.
De janvier à juin, le chiffre d’affaires a connu une hausse de 2% à 6,3 milliards d’euros, rapporte un communiqué publié mardi. La croissance organique a atteint 4%.
Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) ajusté est affiché à 976 millions, après 929 millions à la même période un an plus tôt. La marge afférente se monte elle à 15,5%, contre 15,1% au premier semestre 2023. Le bénéfice net a pour sa part bondi de 55% à 365 millions d’euros.
La division Parfumerie & Beauté a notamment porté cette performance, avec des recettes en hausse de 7% et des volumes grimpant de 10% en glissement annuel. Selon le directeur général du groupe, Dimitri de Vreeze, «ce résultat vient notamment des nouvelles générations, car elles apprécient et connaissent très bien le secteur». Il y a également un effet post-Covid qui se fait toujours sentir, ainsi qu’un effet de rattrapage après le déstockage de l’année dernière, a-t-il dit à l’agence AWP.
Le patron note que l’entreprise, après avoir lancé son plan stratégique lors de sa journée des marchés des capitaux en juin, «a bien progressé dans la mise en œuvre des synergies et des programmes de transformation des vitamines».
Suite à sa fusion avec le spécialiste de la nutrition hollandais DSM en mai 2023, la société s’est lancée dans un vaste programme de restructuration de ses activités avec les vitamines afin de réduire les coûts et de rétablir la rentabilité. «Cela constitue un des défis majeurs du groupe», a fait savoir M. de Vreeze.
Cette restructuration devrait se traduire par une contribution à l’Ebitda ajusté estimée à environ 200 millions d’euros par an et de 100 millions pour l’ensemble de l’année 2024.
«Trois ans pour réussir»
«Dans les deux à trois ans qui viennent, DSM Firmenich va exécuter, ancrer ce qu’elle a commencé» plutôt que de se lancer dans de nouvelles transformations, a confié le patron.
Afin de réduire la volatilité de ses bénéfices tirés des vitamines et accélérer sa croissance, l’entreprise a annoncé en février qu’elle allait se séparer de son activité Nutrition et Santé animales. Selon M. de Vreeze, DSM Firmenich prévoit d’annoncer une transaction à ce sujet «dans le courant de l’année 2025».
Avec ces actions stratégiques, la société souhaite accélérer sa croissance fondée sur l’innovation en donnant la priorité aux segments à forte croissance et à marge élevée comme la parfumerie et de la beauté, le goût, la santé ou la nutrition, avec les objectifs d’une croissance organique des ventes de 5 à 7% et d’une marge d’Ebitda ajustée de 22-23%.
Pour l’ensemble de l’exercice, la direction relève ses perspectives annuelles à environ 2 milliards d’euros «sur la base de la dynamique commerciale positive qui s’est poursuivie au troisième trimestre et de notre engagement à apporter une contribution de 200 millions d’euros à l’Ebitda ajusté». Elle dit toutefois rester prudente quant aux conditions économiques générales dans lesquelles opèrent ses clients.