Coronavirus: la Fed table sur des répercussions sur l’ensemble de l’économie

AWP

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La banque centrale américaine indique qu’elle continue à regarder de près les évolutions de la conjoncture.

La Banque centrale américaine (Fed) a redit que les conséquences sur l’économie chinoise de l’épidémie de nouveau coronavirus allaient pénaliser l’économie mondiale, et a indiqué qu’elle continuait à regarder de près les évolutions de la conjoncture, selon un rapport publié vendredi.

«L’émergence récente du coronavirus (...) pourra conduire à des ruptures (dans l’économie) en Chine qui vont se répercuter sur l’ensemble de l’économie mondiale», a indiqué la Fed dans son rapport semi-annuel de politique monétaire.

Sans s’avancer sur ce que décideront les membres de son comité monétaire lors de leur prochaine réunion, la Fed a toutefois souligné que «dans un contexte d’activité économique faible et de pressions inflationnistes en sommeil, les Banques centrales étrangères adoptent généralement une politique plus accommodante», c’est-à-dire baissent les taux.

Le président américain Donald Trump critique régulièrement la Réserve fédérale, l’enjoignant à abaisser les taux.

Lors de sa dernière réunion monétaire, les 28 et 29 janvier, la Fed les avait laissés inchangés.

Son président Jerome Powell s’était alors inquiété des conséquences de cette épidémie sur l’économie, estimant toutefois qu’il était «encore trop tôt pour dire quels seront les effets».

L’épidémie a contaminé 31’161 personnes en Chine continentale, dont 636 en sont mortes, selon un dernier bilan officiel.

Dans le reste du monde, 240 cas de contaminations ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires, dont deux mortels, à Hong Kong et aux Philippines.

Production industrielle en baisse

En revanche, la Fed ne semble pas soucieuse du recul de la production manufacturière américaine, de 1,3% en 2019. Pour la Banque centrale, cette contraction relève plus du niveau bas d’un cycle économique classique, que d’un signe avant-coureur d’une récession.

«La plupart des périodes d’expansion économique incluent des périodes de croissance modeste inférieures à la tendance», relève-t-elle.

«Il est important de souligner que cette faiblesse a eu des répercussions sur d’autres secteurs», indique toutefois la Fed, citant par exemple le fait «que les biens qui sont fabriqués ont besoin d’être transportés».

La Fed explique le recul de la production industrielle par de «multiples facteurs, parmi lesquels les (conflits) commerciaux, la faible croissance mondiale, des investissements moins importants des entreprises, les prix du pétrole en baisse (...) et le ralentissement de la production de Boeing 737 Max», qui ne vole plus après deux accidents mortels.

Le secteur industriel a été une des victimes de la guerre commerciale que se sont menées la Chine et les Etats-Unis pendant près de deux ans. Une trêve a été signée le 15 janvier, et la Chine s’est engagée à acheter d’importantes quantités de produits américains.

Ce rapport de politique monétaire est publié en accompagnement de l’audition semi-annuelle du président de la Fed Jerome Powell prévue mardi et mercredi devant des commissions du Sénat et de la Chambre des représentants.

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