La Fed a débuté sa première réunion monétaire de 2020

AWP

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Les acteurs sur les marchés s’attendent à plus de 87% à ce que la Réserve fédérale adopte un statu quo. Jerome Powell avait dit en décembre qu’il voulait voir l’inflation «persister» avant de relever les taux.

La Banque centrale américaine (Fed) a débuté mardi sa première réunion monétaire de 2020, à l’issue de laquelle elle devrait laisser les taux en l’état, malgré les appels du pied de Donald Trump et les craintes que fait planer le nouveau coronavirus sur l’économie mondiale.

La réunion du comité de politique monétaire a débuté mardi à 10H00 (15H00 GMT), et s’achèvera mercredi.

Les acteurs sur les marchés s’attendent à plus de 87% à ce que la Réserve fédérale adopte un statu quo et laisse son taux au jour le jour entre 1,50% et 1,75%, selon l’évaluation des produits à terme de CME Group.

Le président de la Fed Jerome Powell avait dit en décembre qu’il voulait voir l’inflation «persister» avant de relever les taux.

Le président Donald Trump, qui critique régulièrement la Fed à laquelle il réclame des baisses des taux toujours plus fortes, est revenu à la charge.

Il a estimé mardi matin, dans un tweet publié peu après l’ouverture de la réunion monétaire, que «la Fed devrait faire preuve d’intelligence en abaissant les taux pour améliorer notre compétitivité par rapport à d’autres pays qui paient beaucoup moins cher».

«Nous nous concentrerions alors sur le remboursement et le refinancement de la dette» américaine, a estimé le président, jugeant que «c’est le moment», car «il n’y a quasiment pas d’inflation».

Mercredi dernier, depuis le forum économique de Davos (Suisse), il avait reproché à l’institution d’avoir rendu la croissance moins forte qu’elle n’aurait dû l’être. «Beaucoup de mauvaises choses sont arrivées, à commencer par la Fed, qui n’a pas été bonne», avait-il affirmé dans une interview à la chaîne CNBC.

L’épidémie de pneumonie virale, apparue en Chine où elle a dépassé mardi les 100 morts, devrait également s’inviter dans les débats, alors que sa propagation suscite des craintes pour l’économie mondiale.

Un vent d’optimisme soufflait pourtant grâce à la trêve dans la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, observée après l’accord signé le 15 janvier entre les deux puissances mondiales.

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