Christine Lagarde appelle à être «prudent» devant la hausse des devises émergentes

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«Le rôle d’une devise ne devrait jamais être considéré comme acquis», déclare la présidente de la BCE, interrogée par le groupe de réflexion américain Atlantic Council à Washington DC.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a appelé mercredi à «être attentif et prudent» devant la progression des devises émergentes telles que le yuan, à l’heure où ces pays entendent développer leurs échanges en monnaies locales.

«Le rôle d’une devise ne devrait jamais être considéré comme acquis», a estimé la dirigeante, interrogée par le groupe de réflexion américain Atlantic Council à Washington DC, à l’occasion des réunions d’automne du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

«Il faut être attentif et prudent. Il y a des phénomènes de hausse concernant l’or notamment. La chine achète de l’or comme jamais auparavant. La Russie achète de l’or parce qu’elle en extrait beaucoup de son sous-sol. Et il y a clairement des tentatives de pousser d’autres monnaies», a poursuivi Mme Lagarde, faisant référence au yuan, «au coude à coude avec l’euro en matière de financement des échanges commerciaux».

Réunis cette semaine en Russie autour de Vladimir Poutine, une vingtaine de dirigeants de grands pays émergents, dont le chinois Xi Jinping, entendent développer leurs liens commerciaux, passant notamment par un renforcement des échanges en monnaie locale et non plus en dollars ou en euros.

Lors d’un entretien avec la présidente brésilienne de la Nouvelle banque de développement, Dilma Rousseff, M. Poutine a répété son souhait d’une augmentation des «règlements en monnaies nationales» entre les pays Brics.

En butte aux sanctions économiques occidentales et avec ses principales banques exclues de la plateforme de paiement international Swift, la Russie plaide pour la mise en place d’un système alternatif pour faire pièce à l’hégémonie du dollar.

«Nous devons être très attentifs à l’évolution de la situation dans le monde», a encore affirmé Mme Lagarde, rappelant que le dollar concentre encore aujourd’hui environ 50% des transactions, et l’euro un peu moins de 20%.

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