Christine Lagarde «espère» que le président de la Fed ne sera pas limogé

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Le chef de l’Etat américain a clairement manifesté sa frustration à l’égard de Jerome Powell, à la tête d’une Réserve fédérale qui maintient des taux d’intérêt trop élevés à son goût.

La présidente de la banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a «espéré» mardi que son homologue de la Fed américaine Jerome Powell ne soit pas écarté de son poste par Donald Trump.

Le chef de l’Etat américain a clairement manifesté sa frustration à l’égard de Jerome Powell, à la tête d’une Réserve fédérale qui maintient des taux d’intérêt trop élevés à son goût.

«Si je veux qu’il parte, il va partir très vite croyez-moi», a-t-il lancé la semaine dernière, avant de le qualifier lundi d’«immense loser».

Le président de la banque centrale américaine a fait savoir qu’il comptait aller jusqu’au bout de son mandat, qui prend fin en mai 2026.

Mais l’éventualité d’un départ forcé du patron d’une institution censée rester étanche aux pressions politiques rend les marchés financiers fébriles.

«Je ne vais pas commenter la réaction des marchés à des hypothèses qui j’espère ne sont pas sur la table», a déclaré mardi Christine Lagarde, lors d’une interview à la chaîne de télévision économique américaine CNBC.

«Nous sommes tous les deux habitués aux pressions politiques», a aussi dit la présidente de l’institution financière européenne, tout en louant le travail de son homologue.

«J’ai un très grand respect pour le travail qu’il fait, pour sa loyauté à l’égard de sa fonction, et pour être aussi consciencieux et rigoureux que possible afin de mener à bien son mandat» (qui est de limiter aussi bien l’inflation que le chômage), a-t-elle ajouté.

La majorité des spécialistes estiment que le président américain n’a pas le pouvoir de licencier comme bon lui semble le patron de la Fed, ni aucun des principaux membres de l’institution.

Avant même que ses droits de douane ne viennent chahuter l’économie américaine, Donald Trump appelait la Fed à baisser ses taux pour doper la croissance.

Ses pressions s’accentuent alors que les experts pronostiquent un brusque ralentissement de la première économie mondiale, attribué aux turbulences générées par sa politique bouleversant les échanges internationaux, la consommation intérieure et les projets des entreprises.

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