Brexit: la balle se trouve désormais à Londres, estime Bruxelles

AWP

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«Nous avons discuté tout le week-end et désormais les discussions, les négociations, sont entre le gouvernement à Londres et le Parlement à Londres», a déclaré Michel Barnier.

Les Européens ont fait des propositions pour sortir les discussions du Brexit de l’impasse et les négociations ont lieu «désormais» entre le gouvernement et les députés britanniques, a déclaré lundi à l’AFP le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier.

«Nous avons fait des propositions constructives que j’ai rappelées vendredi», a dit M. Barnier à son arrivée à une réunion avec des ambassadeurs des 27 à Bruxelles.

«Nous avons discuté tout le week-end et désormais les discussions, les négociations, sont entre le gouvernement à Londres et le Parlement à Londres», a-t-il ajouté.

Les Européens estiment avoir été au bout des concessions qu’ils pouvaient faire au gouvernement britannique pour lui permettre de convaincre ses députés d’approuver le traité de retrait négocié entre Londres et Bruxelles, lors de votes décisifs prévus cette semaine.

M. Barnier avait exposé vendredi soir dans une série de tweets les dernières propositions européennes. Il a notamment souligné que l’UE était prête à donner une valeur «juridiquement contraignante» à des engagements déjà pris dans une lettre cosignée par les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne.

Il s’agit de garanties concernant le caractère temporaire du «filet de sécurité irlandais» (ou «backstop» en anglais), un dispositif du traité de retrait imaginé pour éviter le retour d’une frontière entre les deux Irlandes, afin de préserver les accords de paix de 1998.

N’ayant vocation à s’appliquer qu’en dernier recours, si aucune autre solution n’est trouvée, il maintiendrait le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE et prévoit un alignement plus poussé sur les normes de l’UE pour l’Irlande du Nord.

De nombreux parlementaires britanniques voient cette mesure comme un «piège» qui les maintiendrait dans le giron de l’UE malgré le Brexit. Ils demandent une limite dans le temps ou la garantie qu’ils pourront en sortir unilatéralement.

L’UE se refuse de son côté à renégocier cette mesure, mais promet qu’elle fera tout son possible pour négocier après le Brexit une relation commerciale future avec Londres qui rendra les contrôles à la frontière irlandaise inutiles, et donc le «backstop» également inutile.

Des «discussions techniques» ont eu lieu pendant tout le week-end à Bruxelles pour tenter de trouver un compromis, mais sans succès. Ces discussions n’avaient pas encore repris lundi, a indiqué une source européenne.

La Première ministre britannique Theresa May et le président de la Commission Jean-Claude Juncker ont eu une conversation téléphonique dimanche soir et ont convenu de «rester en contact» lundi, a ajouté cette source.

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