Bayer plombé par la confirmation du jugement Roundup

AWP

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Sur le coup de 09h50, Bayer chutait de 6,7% à 71,57 euros, dans un marché francfortois en nette baisse de 1,23%, portant à plus de 30% ses pertes depuis le début de l’année.

Le titre du géant de la chimie Bayer dégringolait mardi en Bourse, après la confirmation aux États-Unis de la condamnation de sa filiale Monsanto pour avoir caché la dangerosité de son désherbant au glyphosate, le Roundup.

Sur le coup de 09h50, Bayer chutait de 6,7% à 71,57 euros, dans un marché francfortois en nette baisse de 1,23%, portant à plus de 30% ses pertes depuis le début de l’année.

Lundi soir, une juge américaine a certes réduit de plus de 200 millions de dollars les indemnités infligées à Monsanto, pour les ramener à 78 millions de dollars (presque autant en francs), mais elle a confirmé sur le fond la condamnation prononcée cet été à San Francisco.

Les investisseurs y voient donc «une défaite surprise pour Bayer», selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, puisque cette décision risque d’inspirer les quelque 8000 procédures en cours aux États-Unis visant les produits au glyphosate de Monsanto.

Au terme d’un procès retentissant, un jury populaire de San Francisco avait conclu le 10 août que Monsanto, en passe d’être absorbé par Bayer, avait agi avec «malveillance» en cachant le caractère potentiellement cancérigène du glyphosate.

Selon ce jugement, qui avait déjà fait chuter Bayer en Bourse, les désherbants grand public Roundup et professionnel RangerPro ont «considérablement» contribué au cancer du requérant Dewayne Johnson, 46 ans, un jardinier en phase terminale.

Après la nouvelle décision rendue lundi, Bayer a estimé que la forte réduction des indemnités était «un pas dans la bonne direction», mais persiste à contester sur le fond la dangerosité du glyphosate et entend faire appel.

Le géant allemand, qui parie à moyen terme sur le rôle croissant de la chimie pour nourrir la planète, a dû débourser 63 milliards de dollars pour acquérir Monsanto, tout en cédant 7,6 milliards d’euros d’actifs à son compatriote BASF.

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