Banques européennes: l’ABE relève les impacts du COVID-19

AWP

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C’est essentiellement les ratios de capital et la rentabilité qui ont été frappés au premier trimestre, remarque l’Autorité bancaire européenne.

Les banques européennes ont été touchées au premier trimestre par la crise du COVID-19, qui s’est essentiellement traduite par une contraction de leurs ratios de capital et de rentabilité, relève jeudi l’Autorité bancaire européenne.

Dans le détail, le ratio de fonds propres «durs», indicateur clé de mesure de la solidité financière des groupes bancaires, s’est effrité à 14,6% en moyenne au sein de l’Union européenne, contre 15,1% fin 2019, selon cette étude publiée par l’Autorité bancaire européenne.

Cette dégradation a été à la fois portée par une augmentation des risques de crédit et une baisse des réserves de capital.

En ce qui concerne la rentabilité, le taux de rendement des capitaux propres a reculé à 1,3% sur le premier trimestre, au lieu de 5,9% à l’issue des trois derniers mois de 2019.

Les performances d’exploitation des groupes bancaires ont été notamment freinées par une baisse des recettes nettes de négoce sur les marchés et une hausse des frais de gestion.

Autre effet de la crise, le coût du risque des banques européennes, c’est-à-dire les provisions passées pour pallier d’éventuels accidents de remboursement des crédits accordés, a «considérablement augmenté».

A l’inverse, la part des prêts en souffrance, («non-performing loans») est restée «globalement inchangée» à 3% au premier trimestre, contre 3,1% sur les trois derniers mois de 2019. De même, les positions de liquidité des banques «n’ont pas montré de détérioration» sur la période et ce, en dépit de l’augmentation des lignes de crédits et des tensions de marché, explique l’étude.

Quant aux mois futurs, le capital des banques devrait rester sous pression, dans la mesure notamment où les défaillances vont probablement se matérialiser plus tard, anticipe l’autorité bancaire.

En outre, les «perspectives de revenus pour les banques sont sombres. Même si les recettes nettes de négoce sur les marchés vont probablement se redresser, la contraction de l’économie va probablement avoir des effets négatifs sur les revenus nets d’intérêt et de commissions pour plusieurs trimestres à venir», ajoute-t-elle.

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