Aon: résultats de l’Enquête mondiale sur la gestion des risques

Communiqué, Aon

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Le cyberrisque arrive de nouveau en première place dans l’enquête mondiale bisannuelle sur la gestion des risques d’Aon, au niveau mondial comme au niveau européen.

Enquête mondiale sur la gestion des risques: la fidélisation des talents en quatrième place au niveau mondial

Les entreprises européennes ont une appréciation similaire de la situation de risque

  • Les entreprises européennes interrogées classent le risque lié au prix des matières premières et la pénurie de matériaux parmi les risques les plus importants (2e place), et ils sont en 7e place dans le classement international
  • Les chefs d’entreprises placent la chaîne d’approvisionnement au niveau de risque le plus élevé depuis 14 ans (6e place). Ce même risque est classé à la 7e place en Europe

Aon plc (NYSE: AON), leader international du conseil et des services, publie pour la neuvième fois les résultats de l’Enquête mondiale sur la gestion des risques Aon, l’édition 2023 de l’enquête mondiale bisannuelle. Pour cette enquête, Aon a interrogé près de 3’000 décideurs de 61 pays et régions dans 11 langues différentes pour déterminer les défis commerciaux les plus urgents. Environ 1’000 personnes ont participé à l’enquête en Europe. Les déclarations relatives à la situation de risque actuelle présentent ponctuellement de fortes similitudes par rapport aux résultats mondiaux, mais il apparaît des différences significatives entre le classement européen et le classement mondial des facteurs de risque.

«Le monde est devenu plus instable. C’est ce que reflète une série de changements profonds dans les domaines du commerce, de la technologie, du climat et du capital humain, qui montrent aux responsables d’entreprise une interdépendance croissante entre différents risques», explique Greg Case, CEO d’Aon. «En utilisant des analyses avancées et en développant des solutions innovantes dans ce domaine, nous aidons les entreprises du monde entier à quantifier et à gérer leurs propres risques et à déterminer leur capital en conséquence, afin qu’elles puissent prendre les meilleures décisions pour demain.»

L’étude de cette année révèle que les défis liés au capital humain ne sont plus uniquement un problème de personnes, et qu’ils représentent un risque commercial essentiel attisé par l’augmentation des coûts de santé, la concurrence autour des talents, le manque de main-d’œuvre et une mauvaise préparation à la retraite. En 2023, le recrutement et la fidélisation des talents se hissent à la quatrième place au niveau mondial, alors que ce risque ne faisait pas encore partie du Top 10 en 2021. Il figure également parmi les risques les plus importants en Europe, où sa 5e place souligne la tendance internationale. En parallèle, les entreprises européennes interrogées considèrent également le manque de main-d’œuvre comme un risque moteur et le classent à la 10e place. Il est intéressant de noter que seulement 11 % des personnes interrogées dans le monde déclarent avoir quantifié leurs risques liés au personnel, ce qui met en lumière un fossé considérable entre la prise de conscience des risques et leur gestion.

«Nous nous trouvons à un point décisif où les cadres connaissent les coûts réellement liés aux défis du capital humain et savent que ce risque renforce tous les autres risques commerciaux importants», souligne Lambros Lambrou, CEO de Human Capital chez Aon. «Le manque de talents, de main-d’œuvre ou de connaissances spécialisées stratégiques peut freiner l’innovation, nuire à la compétitivité et accroître le risque de cyberattaques, d’infractions à la réglementation, de problèmes de chaîne d’approvisionnement, d’interruptions d’activité et d’atteintes à la réputation.»

Curieusement, les risques liés au climat (17e place) et à l’intelligence artificielle (49e place) n’apparaissent pas dans les dix premières places du classement mondial, ce qui laisse présager un manque de conscience quant à leurs effets sur le profil de risque des entreprises. Les risques immédiats liés au climat comprennent les dommages matériels, les effets des intempéries et des catastrophes naturelles ainsi que les conséquences de changements réglementaires liés au climat et d’obligations de compliance pour les entreprises.

«Il est inquiétant de voir que les cadres ne tiennent pas compte des risques climatiques dans leur évaluation ou ne les classent pas parmi les défis les plus importants – des risques qui doivent être traités de toute urgence, mais qui ne sont pas pris en considération», déclare Pierre Brunel, CEO Suisse chez Aon. «Le problème climatique n’est pas nouveau. Il s’agit d’un risque urgent qui a des répercussions de plus en plus importantes dans les entreprises de toutes tailles. Les cadres ont maintenant besoin d’informations obtenues au moyen de l’analytique avancée et de la modélisation, ainsi que de solutions paramétriques innovantes qui les aident à prendre dès aujourd’hui de meilleures décisions pour demain.»

Étant donné que les conflits, les changements géopolitiques et les conditions macroéconomiques continuent d’avoir des conséquences considérables, les décideurs interrogés ont également classé le risque de rupture de la chaîne d’approvisionnement et de la distribution à son rang le plus élevé depuis 14 ans (6e place). Dans le classement européen, ce risque occupe la 7e place. Toutefois, selon la dernière enquête, moins de 40 % des entreprises ont évalué la résilience de leurs fournisseurs, et moins de 20 % ont diversifié leurs fournisseurs afin de réduire le risque de rupture de chaîne d’approvisionnement ou d’interruption de distribution. Les efforts insuffisants en matière de réduction des risques semblent donc étroitement liés à l’augmentation des risques perçus dans la chaîne d’approvisionnement et dans la distribution.

Les cyberattaques et les violations de la protection des données restent le principal risque dans l’enquête de cette année. Ce thème est classé à la première place en Amérique du Nord, en Europe et dans la région Asie-Pacifique. C’est d’ailleurs dans ce domaine que les entreprises présentent le plus haut degré de «Risk Readiness», ce qui signifie que les décideurs sont déjà fortement sensibilisés aux cyberrisques et préparés en conséquence.  Ces risques sont de ce fait ceux qui entraînent le moins de pertes de revenu et présentent en même temps, en pourcentages, la plus grande part de mesures de réduction des risques par rapport aux dix risques les plus importants à l’échelle mondiale. Depuis l’enquête Aon de 2021, l’interruption d’exploitation reste le deuxième risque le plus fréquent au niveau mondial (Europe: 3e place), ce qui reflète le fait que les interruptions d’exploitation augmentent et peuvent toucher plusieurs secteurs et entreprises simultanément.

Top 10 des risques à l’échelle mondiale
  1. Cyberrisques
  2. Interruption d’exploitation
  3. Ralentissement économique/reprise lente
  4. Défaillance au niveau du recrutement de cadres supérieurs
  5. Réglementations/modifications de la législation
  6. Rupture des chaînes d’approvisionnement (en amont) ou des canaux de distribution
  7. Risque lié au prix des matières premières/pénurie de matériaux
  8. Préjudice à la réputation/à la marque
  9. Défaillance des innovations/réalisation des besoins des clients
  10. Concurrence croissante
Top 10 des risques en Europe
  1. Cyberrisques
  2. Risque de prix des matières premières/pénurie de matériaux
  3. Interruption d’exploitation
  4. Ralentissement économique/reprise lente
  5. Défaillance au niveau du recrutement de cadres supérieurs
  6. Réglementations/modifications de la législation
  7. Rupture des chaînes d’approvisionnement (en amont) ou des canaux de distribution
  8. Préjudice à la réputation/à la marque
  9. Défaillance des innovations/réalisation des besoins des clients
  10. Manque de main-d’œuvre

En résumé, il est à noter que seulement deux des cinq plus grands risques sont assurables; de même, dans le top 10 des risques, la moitié de ceux mentionnés sont actuellement non assurables.

L’Enquête mondiale sur la gestion des risques Aon est réalisée tous les deux ans depuis 2007. Elle fournit des données et des informations permettant d’améliorer les prises de décision relatives aux risques dans un environnement commercial de plus en plus volatile et complexe.

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