Allemagne: nouvelle chute des commandes industrielles en avril

AWP

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L’économie allemande reste atone depuis plusieurs mois. L’industrie souffre d’une crise multiforme, entre coûts élevés de l’énergie, faible demande domestique, et difficultés du commerce international.

Les commandes à l’industrie allemande ont à nouveau chuté en avril, sur fond de morosité économique persistante de la première économie européenne, selon des chiffres publiés jeudi par l’institut de statistique Destatis.

Cet indicateur clé pour le secteur manufacturier, pilier du modèle allemand, a chuté de 0,2%, après un recul de 0,8% en mars, révisé 0,4 point à la baisse, a indiqué l’organisme dans un communiqué.

Sur un an, les commandes chutent de 1,6%, selon Destatis.

«Ce résultat montre à quel point la conjoncture a du mal à reprendre le dessus», explique Jens-Oliver Niklash, analyste pour LBBW.

L’économie allemande reste atone depuis plusieurs mois. L’industrie souffre d’une crise multiforme, entre coûts élevés de l’énergie, faible demande domestique, et difficultés du commerce international.

Le renchérissement du crédit et l’incertitude politique, sur fond de divisions internes au gouvernement entre sociaux-démocrates, Verts et libéraux du FDP sur la politique budgétaire, freinent les investissements.

L’économie bénéficie certes actuellement d’une légère reprise, grâce à l’augmentation de la consommation et des exportations ainsi qu’à des coûts de l’énergie beaucoup moins élevés.

L’Allemagne a connu une croissance de 0,2% de son Produit Intérieur Brut (PIB) sur un trimestre.

Mais sur un an, l’Allemagne connaît toujours une chute de 0,9% de son PIB.

D’autant que le rebond pour cette année s’annonce très faible. Le gouvernement a récemment annoncé un léger relèvement de sa prévision de croissance pour l’année en cours, qu’il a portée de 0,2% à seulement 0,3%.

C’est bien moins que les prévisions de Bruxelles pour la zone euro, de 0,8% cette année puis 1,4% l’an prochain.

Dans le détail, les commandes de biens intermédiaires ont connu une baisse de 1,7%, qui n’a pas été compensée par les commandes de biens d’investissement (+0,5%), et des biens de consommation (+0,7%)

Les commandes à l’étranger ont quant à elles reculé de 0,1 % en avril, en raison d’un recul de 1,4% pour la zone euro.

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