Allemagne: le taux de chômage stable en septembre

AWP

1 minute de lecture

Le nombre de personnes sans emploi a augmenté de 17’000 sur un mois, selon des données corrigées des variations saisonnières (CVS) publiées par l’Agence pour l’Emploi.

Le taux de chômage est resté stable en septembre en Allemagne, à 6,0% pour le quatrième mois d’affilée, dans un contexte de morosité économique persistante, selon une estimation publiée vendredi.

Le nombre de personnes sans emploi a augmenté de 17’000 sur un mois, selon des données corrigées des variations saisonnières (CVS) publiées par l’Agence pour l’Emploi.

En données brutes, le nombre de chômeurs a baissé de 66’000 sur un mois, à 2,8 millions de personnes. Sur un an, le nombre de chômeurs a augmenté de 179’000.

«Le chômage et le sous-emploi ont certes diminué en septembre, mais nettement moins que d’habitude au cours de ce mois», a commenté la présidente de l’Agence, Andrea Nahles, dans le communiqué.

«Le début de la reprise automnale sur le marché du travail est donc lent cette année», a-t-elle ajouté.

En Allemagne, l’emploi reste favorisé par la démographie vieillissante et les pénuries de main d’oeuvre dans certains secteurs, qui pousse les employeurs à recruter.

Toutefois, l’économie allemande reste atone depuis plus d’un an, alors que son industrie souffre d’une crise multiforme, entre coûts élevés de l’énergie, faible demande domestique et difficultés du commerce international.

Les annonces de plans sociaux se sont multipliées ces derniers mois parmi les industriels allemands.

Le constructeur automobile Volkswagen, l’un des premiers employeurs du pays, a indiqué début septembre envisager des licenciements secs ainsi que des fermetures d’usines sur le sol allemand, ce qui serait une première dans l’histoire du groupe.

Le nombre d’offres d’emploi, toujours élevé en septembre avec 696’000 offres, a baissé de 9 points sur un an, d’après l’Agence pour l’emploi.

«En seulement un an, le marché du travail a fait un virage à 180 degrés. Les principales victimes sont les professions intellectuelles et les employés des industries qui subissent une pression particulière pour se transformer», analyse l’économiste et experte du marché du travail Annina Hering du site d’emploi Indeed.

La première économie européenne pourrait rester en récession en 2024 pour la deuxième année d’affilée, d’après les principaux instituts de conjoncture du pays qui ont annoncé jeudi prévoir une baisse de 0,1% de son PIB.

A lire aussi...