Allemagne: le PIB a reculé de 0,2% au troisième trimestre

AWP

1 minute de lecture

Pour l’ensemble de 2018, l’Allemagne devrait toutefois connaître une dixième année consécutive d’expansion économique, mais à un rythme nettement moins soutenu que l’an dernier.

 La croissance allemande a subi un brutal coup d’arrêt au troisième trimestre, avec un recul de 0,2% du PIB par rapport aux trois mois précédents, lié «avant tout» au commerce extérieur, a annoncé mercredi l’Office fédéral des statistiques Destatis.

Cet indicateur très attendu, tant les inquiétudes s’accumulaient récemment autour la première économie européenne, met fin aux seize trimestres consécutifs de croissance enregistrés depuis début 2015.

Il ne marque certes pas une récession, qui suppose deux trimestres consécutifs de contraction du PIB, mais le recul est plus net que celui de 0,1% qui était attendu par les économistes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.

Pour l’ensemble de 2018, l’Allemagne devrait toutefois connaître une dixième année consécutive d’expansion économique, mais à un rythme nettement moins soutenu que l’an dernier, qui s’était traduit par une hausse de 2,2% du PIB.

Le «léger recul» de la production intérieure est «avant tout lié à des facteurs extérieurs», explique Destatis, le troisième trimestre ayant vu diminuer les exportations allemandes pendant que les importations progressaient.

Même si l’office ne fournit pas d’explications sectorielles, la baisse des exportations «semble être largement due au secteur automobile», désorganisé par l’entrée en vigueur des nouvelles normes antipollution WLTP, observe Oliver Rakau, d’Oxford Economics.

Dès lors, à ses yeux, «la vraie question est l’ampleur et la vitesse du rebond dans les prochains trimestres», préfiguré par les données encourageantes de la production industrielle en septembre.

La demande intérieure, solide moteur de l’économie allemande en début d’année, a quant à elle émis «des signaux contrastés», selon Destatis, avec des investissements en progression mais une consommation des ménages en déclin.

A lire aussi...