L’inflation en Allemagne a poursuivi sa hausse en novembre, tirée par les prix des services, mais sans modifier les attentes d’une nouvelle baisse des taux par la Banque centrale européennes (BCE), selon des données définitives publiées mardi.
L’indice des prix à la consommation a augmenté de 2,2% sur un an dans la première économie européenne, selon l’institut Destatis.
Alors que la Banque centrale européenne a engagé un cycle de baisse des taux directeurs, le taux d’inflation annuel a continué de progresser, après avoir atteint 2,0% en octobre, en hausse par rapport à septembre (+1,6%).
L’indice harmonisé des prix, utilisé par la BCE, a de son côté atteint 2,4% en Allemagne en novembre sur un an, soit au-dessus de la cible de 2% visée sur le moyen terme.
Les prix des services étaient en novembre 2024 supérieurs de 4% sur un an, restant ainsi nettement au-dessus de l’inflation globale, avec des pics sur les prix des assurances (+16,6%) et les billets d’avions (+10,4%)
La hausse des prix de l’alimentaire a ralenti, à 1,8% sur un an, malgré des pointes pour certains produits comme le beurre (+39%), l’huile d’olive (+13%) et le chocolat (+9,5%).
Ce rebond de l’inflation allemande est aussi le résultat d’effets de base sur les prix de l’énergie, qui baissent moins vite (-3,7%) sur un an que les mois précédents.
Une légère augmentation de l’inflation a été constatée dans la zone euro en novembre, atteignant 2,3% sur un an, selon Eurostat, avant la prochaine réunion du conseil des gouverneurs de la BCE jeudi.
L’instance qui fixe le cap monétaire devrait toutefois, selon toute attente, décider d’une nouvelle baisse des taux directeurs, pour la quatrième fois depuis juin.
La BCE «devrait probablement réduire son principal taux directeur, le taux de dépôt, de 25 points de base, pour le ramener à 3%», écrit mardi Holger Schmieding, économiste chez Berenberg.