2018: un bon cru pour les entreprises genevoises

Communiqué, CCIG

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Selon l’Enquête conjoncturelle d’automne de la CCIG, les affaires ont été bonnes à excellentes pour 35% des entreprises.

Selon l’Enquête conjoncturelle d’automne de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG), les affaires, en 2018, ont été bonnes à excellentes pour 35% des entreprises et satisfaisantes pour près de la moitié d’entre elles (46%). Les prévisions à six mois et au-delà se maintiennent au même niveau.

Pour les entreprises genevoises, l’exercice 2018 est très bon. 35% des répondants estiment que l’année a été bonne à excellente (contre 31% l’an dernier) et 46% la jugent satisfaisante (identique à 2017). Seules 19% des entreprises ont jugé 2018 médiocre à mauvaise (contre 21% l’an dernier).

Bonne année pour l’industrie également, puisque 37% des répondants déclarent un exercice bon à excellent (alors qu’ils n’étaient que 30% l’an dernier.

Prévisions clairement optimistes

Les entreprises restent optimistes pour l’année à venir. Elles ne prévoient pas de changement pour les 6 prochains mois. L’optimisme fléchit légèrement au-delà de 6 mois: elles ne sont plus que 26% à prévoir des affaires bonnes à excellentes et 44% seulement s’attendent à des affaires satisfaisantes, ce qui est tout de même légèrement au-dessus des prévisions qu’elles faisaient l’an dernier à pareille époque.

Le secondaire paie mieux que le tertiaire

L'augmentation moyenne des salaires au début 2018, pondérée selon la taille des entreprises, s'élève à 0,7% (1,3% dans l’industrie et 0,6% dans les services), alors qu’elle avait été de 0,9% en 2017. Comme l’an dernier, l’industrie a connu une augmentation réelle de 1,3% (identique à celle de 2017), alors que la branche avait prévu une augmentation de 1,1%.

Comme l’année dernière, l’industrie augmente ses salaires de manière plus sensible que prévu. En outre, pour la deuxième année consécutive, l’augmentation réelle des salaires dans le secondaire est quasiment double de celle du tertiaire.

Pour 2019, la hausse moyenne des salaires, pondérée selon la taille des entreprises, devrait s'élever à 1,3% pour l’industrie et 0,7% pour les services, un peu moins de la moitié des entreprises ne pensant pas accorder d’augmentation l’année prochaine.

«Cela illustre parfaitement un fait malheureusement encore trop méconnu: l’industrie, à Genève, est un secteur qui est dynamique, innovant et qui crée de l’emploi», dit Juan-Carlos Torres, président de la CCIG. «Il regorge d’entreprises à la pointe dans leur domaine. C’est un secteur qui a tout pour plaire aux jeunes gens en recherche d’une carrière intéressante».

Stabilité des effectifs et des investissements

Comme pour les deux années précédentes, l’effectif du personnel a été stable pour 64% des entreprises. Pour 2019, une proportion à peu près identique d’entreprises, tous secteurs confondus, prévoient une stabilité des effectifs.

La propension des entreprises à investir connaît un très léger déclin (38% déclaraient en avoir réalisé en 2016, 37% l’an dernier et 33% cette année). Une proportion identique d’entreprises indique avoir l’intention d’effectuer des investissements au cours des 12 prochains mois.

Main-d’œuvre qualifiée difficile à trouver

Un quart des entreprises répondantes disent éprouver des difficultés à recruter; dans l’industrie, elles sont même une sur trois (32%) dans ce cas. La situation s’est légèrement dégradée depuis l’an dernier.

Au premier rang des postes concernés, la main-d’œuvre qualifiée est largement en tête (54%), suivie des cadres intermédiaires (27%) et des cadres supérieurs (10%). À nouveau, la situation dans l’industrie est quelque peu différente, puisque main-d’œuvre qualifiée et cadres supérieurs sont à égalité (33%).

Pour remédier à cette situation, les répondants citent en premier lieu l’amélioration de l’orientation professionnelle (pour 45% d’entre eux), puis l’embauche de main-d’oeuvre indigène, favorisée par des mesures telles crèches ou flexibilisation du temps de travail (pour 35% des entreprises), l’augmentation de la formation continue (32%), la facilitation de l’embauche de ressortissants provenant de l’Union européenne (mesure qui arrive en deuxième position pour les entreprises comptant plus de 100 collaborateurs) et, en cinquième position, la revalorisation économique de certaines professions. Les répondants issus de l’industrie, pour leur part, appellent de leurs vœux la facilitation de l’embauche de ressortissants provenant tant de l’UE que hors de celle-ci.

Marchés publics largement méconnus

Les marchés publics représentent une très faible part du chiffre d’affaires des entreprises répondantes: moins de 25% pour 91% d’entre elles. 32% des entreprises du secteur secondaire répondent à des appels d’offre plus de 3 fois par an, mais seulement 14% dans les services. La première difficulté invoquée est l’absence de connaissance des marchés publics, suivie à parts égales de la complexité des soumissions et des investissements conséquents que répondre à un appel d’offre engendre. Corollaire des efforts demandés pour répondre à un appel d’offre public, on constate que les entreprises plus grandes soumissionnent plus souvent: 48% des entreprises comptant entre 30 et 100 collaborateurs soumissionnent 2 fois ou plus par an. Cette proportion retombe quelque peu pour les entreprises au-delà de 100 employés (40%).

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