Wall Street termine en ordre dispersé, signes d’essoufflement

AWP

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Le Dow Jones grappille 0,10%, le Nasdaq abandonne 0,54% et l’indice élargi S&P 500 recule de 0,19%.

La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée, mercredi, fatiguée par la poussée des derniers mois et sapée par le repli des valeurs technologiques, même si des titres moins glamour ont pris le relais.

Le Dow Jones a grappillé 0,10%, l’indice Nasdaq a abandonné 0,54% et l’indice élargi S&P 500 a cédé 0,19%.

«Vu la séquence exceptionnelle des trois ou quatre derniers mois, il est raisonnable de penser que le rythme va ralentir», a commenté Angelo Kourkafas, analyste d’Edward Jones.

Les indices ont même piqué du nez en fin de séance, manquant d’allant lors d’une journée privée d’indicateur macroéconomique notable ou de publications d’entreprises majeures.

La place new-yorkaise a ployé sous le poids de plusieurs grands noms du secteur technologique, de nouveau objets de prises de bénéfices.

Les grands acteurs des microprocesseurs, Nvidia (-1,12%), AMD (-3,93%), Broadcom (-2,63%), Qualcomm (-2,21%) ou Intel (-4,44%) ont ainsi traversé quelques turbulences.

Parmi les astres de la nouvelle économie, Tesla (-4,54%) a aussi souffert, après un abaissement de recommandation des analystes de Wells Fargo.

Ils s’inquiètent d’un ralentissement des ventes, estimant que l’effet de la politique tarifaire agressive du constructeur automobile s’érode progressivement.

Ayant récupéré une partie de leur mise placée sur la tech, les investisseurs ont jeté leur dévolu sur des sociétés qui avaient peu capté la lumière depuis le début de l’année.

La chaîne de bricolage Lowe’s (+1,71%), la banque Morgan Stanley (+2,64%), le constructeur de tracteur et engins de jardinage Deere (+1,66%) ou la société d’investissement Blackstone (+1,96%) ont fait partie de ce cortège.

«Les investisseurs effectuent une rotation, rééquilibrent leurs portefeuilles et les diversifient», observe Angelo Kourkafas.

«Ils partent du principe que l’économie va échapper à la récession, que l’inflation va se modérer et que la Fed (la banque centrale américaine) va finir par desserrer le frein et se sentent à l’aise pour effectuer un repositionnement, sans retirer leur argent du marché», selon l’analyste.

Les opérateurs attendent la publication, jeudi, des ventes de détail aux Etats-Unis pour le mois de février, ainsi que celle de l’indice des prix à la production (PPI).

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans s’est tendu, à 4,19% contre 4,15% la veille en clôture.

US Steel a trébuché (-12,77%) après que plusieurs médias américains ont rapporté que le président américain Joe Biden allait émettre publiquement des réserves au rachat de l’aciériste par son concurrent japonais Nippon Steel.

L’information a bénéficié aux concurrents américains d’US Steel, notamment Nucor (+0,66%) et Steel Dynamics (+1,99%).

Les pétroliers ont profité de la remontée des cours de l’or noir, après de nouvelles frappes de drones ukrainiens en territoire russe, qui ont notamment ciblé une raffinerie russe à Riazan.

Chevron (+1,32%), ExxonMobil (+1,12%) et Marathon Petroleum (+4,24%) ont tous fini dans le vert. Le courant s’est propagé aux minières, telles Freeport-McMoRan (+7,56%) et Mosaic (+1,88%).

McDonald’s a reculé (-3,89%) après que son directeur financier, Ian Borden, a fait état de ventes décevantes en Chine en début d’année.

Snap, maison mère du réseau social Snapchat, a été recherché (+1,10%), alors que la Chambre des représentants a adopté, mercredi, un texte qui contraindrait, en cas de vote favorable au Sénat, le chinois ByteDance à se séparer de sa filiale TikTok, sous peine d’interdiction aux Etats-Unis.

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