Les bourses mondiales font le pari d’un «optimisme prudent» lundi, en l’absence de nouvelles sur le front de la guerre commerciale, tandis que la saison des résultats d’entreprises bat son plein.
En Europe, vers 13H30 GMT, la Bourse de Paris prenait 1,06%, Francfort 0,83%, Londres 0,39% et Milan 0,51%. A Zurich, le SMI gagnait 0,44%.
A Wall Street, dans les premiers échanges, l’indice élargi S&P 500 prenait 0,17%, le Dow Jones 0,46% et le Nasdaq était à l’équilibre (+0,05%).
«Un climat d’optimisme prudent plane sur les marchés, malgré l’incertitude entourant la politique commerciale américaine et ses conséquences sur l’économie mondiale», commente Susannah Streeter, responsable des marchés financiers chez Hargreaves Lansdown.
Le sentiment s’est amélioré sur les marchés depuis que Donald Trump «a relâché la pression sur le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, annoncé des progrès commerciaux avec des partenaires comme le Japon et l’Inde, et déclaré que les taxes douanières à trois chiffres sur les produits chinois seraient probablement +substantiellement+ revues à la baisse», résume Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Toutefois, la fébrilité reste élevée.
La Chine a assuré lundi qu’aucun appel téléphonique n’avait eu lieu dernièrement entre le président Xi Jinping et son homologue américain, contrairement à ce qu’avait précédemment affirmé Donald Trump au magazine Time.
Plus généralement, «si les États-Unis s’obstinent à imposer des droits de douane ou si les négociations échouent, l’aversion pour le risque pourrait rapidement réapparaître», estime Fawad Razaqzada, de City Index.
Les marchés devraient dans tous les cas basculer leur attention sur «les données économiques et les résultats d’entreprises», souligne Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.
Sont attendus les résultats trimestriels des géants pétroliers TotalEnergies mercredi ainsi que Chevron et Exxon Mobil vendredi, mais aussi ceux de quatre des «sept magnifiques», le surnom donné aux grandes valeurs américaines du secteur technologique. Les résultats de Meta et Microsoft seront publiés mercredi, et ceux d’Amazon et Apple jeudi.
«Ces publications couvriront environ 40% de la capitalisation boursière du S&P 500», note M. Reid.
Les banques italiennes sur le devant de la scène
La banque d’affaires italienne Mediobanca (-0,26% à Milan), déjà visée par une offre publique d’échange (OPE) de Banca Monte Paschi di Siena (+1,62% à Milan), a à son tour annoncé une OPE sur Banca Generali, branche bancaire du groupe Generali, évaluant la transaction à 6,3 milliards d’euros.
Vers 13H20 GMT, le titre de Banca Generali s’envolait de 6,40% à la Bourse de Milan.
Mediobanca propose de payer 100% de ce montant à Banca Generali avec les titres qu’il détient dans l’assureur Generali et dont il est le premier actionnaire, avec 13,1% du capital.
L’or fatigue
«L’or avait été l’un des grands gagnants de la morosité liée aux droits de douane, mais avec l’amélioration des perspectives commerciale, il a du mal à attirer les acheteurs», indique Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.
L’once (31,1 g) perdait 0,68% à 3.296 dollars, après avoir dépassé la semaine dernière les 3.500 dollars pour la première fois de son histoire.
Le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans atteignait quant à lui 4,28% contre 4,24% vendredi en clôture.
Sur le marché des changes, le billet vert prenait 0,22% par rapport à l’euro, à 1,1344 dollar pour un euro.
Côté pétrole, les cours sont presque stables, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdant 0,40% à 66,60 dollars, et celui de son équivalent américain, le WTI, baissant de 0,42% à 62,75 dollars.