Wall Street évolue en baisse, à l’issue d’une semaine riche en rebondissements

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Le Dow Jones lâche 0,78%, l’indice Nasdaq est proche de l’équilibre (-0,07%) et l’indice élargi S&P 500 recule de 0,35%.

La Bourse de New York évoluait en baisse vendredi, après trois séances d’affilée dans le vert, les investisseurs digérant notamment les résultats d’Alphabet (Google), ainsi que les derniers développements sur le front commercial.

Vers 14h30 GMT, le Dow Jones lâchait 0,78%, l’indice Nasdaq était proche de l’équilibre (-0,07%) et l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,35%.

«Nous avons eu une semaine tellement chargée (...) le marché digère encore un peu les événements», estime auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.

Sur le plan commercial, la place américaine a apprécié ces derniers jours le ton plus conciliant de Donald Trump sur la guerre commerciale qu’il a lancée.

Dernier événement en date, le président américain affirme qu’il s’est entretenu avec son homologue chinois Xi Jinping au téléphone au sujet des droits de douane, dans un entretien publié vendredi au Time Magazine. Mais M. Trump ne donne dans cette interview aucun détail sur l’appel, ne précisant ni sa date, ni son contenu.

Dans tous les cas, «ses propos ont changé, ils sont plus favorables au marché, qui en (a été) satisfait», avance M. Sosnick.

Toutefois, «plus l’incertitude persiste, plus il est probable que les dommages (sur le marché américain) soient durables», observe dans une note John Belton, de Gabelli Funds.

Côté indicateurs, quelques de minutes après l’ouverture vendredi, les investisseurs ont accueilli la publication de l’estimation préliminaire de confiance des consommateurs de l’Université de Michigan, meilleure qu’attendu mais toujours en déclin sur l’année.

La publication est notamment minée par «l’incertitude persistante autour de la politique commerciale», selon l’Université de Michigan.

Alphabet dépasse les attentes

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans était quasiment stable, à 4,28% contre 4,30% jeudi en clôture.

Côté entreprises, la saison des résultats bat son plein et «de toute évidence, le marché a apprécié ce qui a été présenté par Alphabet», la maison mère de Google, qui a publié ses résultats trimestriels jeudi après la fermeture de Wall Street.

Le groupe avançait de 2,18% après avoir très largement dépassé les attentes au premier trimestre, catapulté par son activité d’informatique à distance (cloud computing), dont la croissance témoigne d’un appétit toujours soutenu pour l’intelligence artificielle (IA).

Le bénéfice net ressort à 34,5 milliards de dollars, en hausse de 46% sur un an, selon un communiqué publié jeudi.

Rapporté par action, il atteint 2,81 dollars, très au-dessus des 2,34 dollars attendus par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.

Il s’agit de l’un des plus importants bénéfices trimestriels jamais enregistrés par une société cotée et un record absolu pour Alphabet.

Le groupe américain de semi-conducteurs Intel plongeait de 8,10% après avoir publié jeudi des résultats moins mauvais que prévu pour le premier trimestre, mais son nouveau patron a dévoilé de nouvelles mesures d’économie, qui vont occasionner des suppressions d’emplois.

Que ce soit dans les communiqués publiés jeudi ou lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, Intel n’a pas donné d’estimation du nombre de réductions de postes qu’il prévoyait.

La biotech américaine Gilead Sciences reculait de 3,74% après avoir annoncé jeudi des résultats inférieurs aux attentes au premier trimestre, tout en se montrant confiante pour le reste de son exercice, en confirmant ses principales prévisions.

Le chiffre d’affaires est resté quasi-stable en atteignant 6,67 milliards de dollars (-1% sur un an) et l’entreprise a dégagé un bénéfice net de 1,3 milliard après une énorme perte de 4,17 milliards au premier trimestre 2024 du fait de charges exceptionnelles.

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