Wall Street finit en nette hausse, efface l’essentiel des pertes de lundi

AWP

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Le Dow Jones repasse aisément la barre des 34'000 points grâce à une poussée de 1,62% et le Nasdaq reprend 1,57% à 14’498,87 points.

La Bourse de New York a terminé en nette hausse mardi, profitant d’un rebond après un repli marqué lundi, alimenté surtout par des facteurs techniques.

L’indice Dow Jones a fini en hausse de 1,62% à 34’511,99 points, le Nasdaq de 1,57% à 14’498,87 points et l’indice élargi S&P 500 de 1,52% à 4’323,06 points.

Pour Peter Boockvar, responsable de l’investissement chez Bleakley Advisory Group, en l’absence d’annonce ou d’indicateur macroéconomique majeur, cette inflexion est d’ordre «technique».

Le gérant a cité la chute des taux obligataires américains, notamment le rendement à 10 ans qui a plongé brièvement sous 1,13% pour la première fois depuis début février et entraîné une réaction automatique.

«Les algorithmes ont réagi et ont déclenché des achats» de titres, a-t-il expliqué.

Le mouvement a été alimenté par des opérateurs désireux d’acheter à la baisse («buy the dip»), pensant faire une bonne affaire.

«Mais du point de vue des fondamentaux», a-t-il nuancé, «je ne m’explique pas qu’on soit terrorisé par le Covid un jour et qu’on s’en moque le lendemain.»

Pour Peter Boockvar, les questions sur la vigueur de la reprise, aux Etats-Unis et au-delà, demeurent.

Seul indicateur macroéconomique notable de la journée, les mises en chantier de logements aux Etats-Unis en juin ont montré une augmentation, dont l’effet sur le marché a été compensé par un repli des permis de construire, un indicateur avancé du secteur du bâtiment et de l’immobilier.

Côté microéconomie, le croisiériste Carnival a pris le soleil mardi et progressé de 8,22% à 21,34 dollars. Le groupe prévoit que l’ensemble de sa flotte sera en service d’ici 2021, une communication à contretemps au moment où la flambée du variant Delta du coronavirus fait la Une quotidiennement.

Le leader mondial du secteur a emmené dans son sillage ses concurrents, notamment Norwegian Cruise Line (+7,82%) et Royal Caribbean Group (+7,75%).

Tout comme l’industrie des croisières, celle du transport aérien a remis le nez à la fenêtre mardi après avoir passé un mauvais lundi, plombé par la propagation du variant Delta du coronavirus et son impact potentiel sur les déplacements en avion.

Delta Air Lines a gagné 5,45% à 40,66 dollars, United Airlines 6,58% à 46,32 dollars et American Airlines 8,38% à 20,56 dollars.

Après avoir glissé pendant un mois, au point de voir sa capitalisation fondre de près de moitié, la chaîne de salles de cinéma AMC a bondi de 24,47% mardi, à 43,09 dollars.

Chouchou, avec GameStop, du mouvement des «meme stocks», qui a propulsé en orbite des actions en difficulté, AMC profite de la réouverture des salles et de bons chiffres de fréquentation.

Dans le secteur énergétique, le groupe de services pétroliers Halliburton (+3,56% à 20,05 dollars) a profité de bons résultats publiés avant Bourse, avec un bénéfice net trimestriel légèrement supérieur aux attentes.

Le cigarettier Philip Morris a lui fait mieux qu’attendu sur les revenus et le bénéfice, mais a revu à la baisse sa prévision de bénéfice par action, ce qui l’a entraîné à la baisse (-3,10% à 94,89 dollars).

Le groupe a cité l’incertitude relative aux restrictions sanitaires liées à la pandémie et la convalescence prolongée du duty-free dans les aéroports.

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