Wall Street fébrile face aux interrogations sur la Maison Blanche

AWP

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Le Dow Jones reculait de 0,43% à 24’768,88 points à la mi-séance. Nasdaq à contre-courant.

Wall Street évoluait en ordre dispersé à la mi-séance mardi, hésitant face au climat d’incertitude généré par le débat à Washington autour des taxes douanières souhaitées par Donald Trump: le Dow Jones cédait 0,43% tandis que le Nasdaq gagnait 0,23%.

Vers 17h10 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 105,88 points, à 24’768,88 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, progressait de 16,62 points à 7’347,32 points.

L’indice élargi S&P 500 perdait 0,05%, ou 1,45 point, à 2’719,49 points.

La place new-yorkaise avait débuté la séance fermement dans le vert.

Mais «les investisseurs s’interrogent de plus en plus sur ce qui se passe actuellement à la Maison Blanche» et ne savent pas si le débat en cours sur les barrières douanières souhaitées par le président américain «aura un impact limité ou s’il peut avoir des ramifications plus importantes», a avancé Adam Sarhan de 50 Park Investment.

En particulier, les courtiers s’interrogent selon lui «sur les rumeurs entourant une possible démission du conseiller économique de la Maison Blanche, Gary Cohn, et sur un tweet de Donald Trump évoquant sa volonté de remplacer certaines personnes», a-t-il ajouté.

Le président américain avait pris le marché de court la semaine dernière en annonçant vouloir mettre en oeuvre des taxes importantes sur les importations d’aluminium et d’acier.

Cette perspective provoque des réticences dans son propre camp, le chef des Républicains à la Chambre des Représentants Paul Ryan ayant notamment mis en garde contre les «conséquences inattendues» d’une éventuelle guerre commerciale.

Les conseillers en matière de commerce de Donald Trump ont en revanche tous soutenu sa position, à l’exception de Gary Cohn qui aurait mis sa démission dans la balance.

«Remue-ménage»

En soi, les nouvelles taxes «ne sont pas un grand danger pour la Bourse mais si on commence à voir un grand remue-ménage à la Maison Blanche, cela devient une autre histoire», a souligné M. Sarhan.

Sur le front des indicateurs, la seule statistique majeure du jour a un peu déçu: selon les chiffres du département du Commerce, les commandes industrielles aux Etats-Unis ont diminué plus que prévu en janvier (-1,4%).

Egalement à l’agenda figurait l’audition du secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin sur les propositions budgétaires de la Maison Blanche.

Sur le front des valeurs, la chaîne de supermarchés Target baissait de 4,78% à 71,55 dollars après avoir diffusé des résultats et des prévisions en-dessous des attentes.

Le chaîne de magasins de vêtements Nordstrom reculait de 1,10% à 51,33 dollars. Un comité spécialement formé pour évaluer l’offre de rachat de la famille fondatrice, qui cherche depuis plusieurs mois à retirer l’entreprise de la cote, a estimé que sa proposition à environ 8,4 milliards de dollars était insuffisante.

Toujours dans la distribution, la chaîne de pharmacies CVS Health reculait de 1,35% à 67,39 dollars alors que l’agence de notation S&P Capital IQ a décidé d’abaisser sa notation en raison du poids de l’endettement que CVS va contracter pour acheter l’assureur Aetna.

Le groupe industriel 3M (MMM), qui s’est doté lundi d’un nouveau PDG en la personne de Michael Roman, perdait 0,45% à 231,77 dollars.

Le marché obligataire se détendait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,860% contre 2,881% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,132% contre 3,153% à la précédente clôture.

 

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